Polémique – Miftah tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge, y compris Ayouch

Mohamed Miftah n’a pas fait dans la dentelle, ce vendredi 7 avril, lors d’un débat organisé par l’AMDH. Le célèbre acteur marocain s’est attaqué à plusieurs personnalités dans les secteurs audiovisuel, cinéma et droits de l’homme, en les citant nommément sans crainte d’un retour de manivelle.

Miftah a sévèrement critiqué les Cahiers des charges de l’audiovisuel imposés par l’ancien ministre de Communication, Mustapha Khalfi. Selon le comédien casablancais, les Cahiers auraient engendré « la prolifération de la corruption… “ dans le secteur audiovisuel.

Un financement de 120 millions DH d’une production « est souvent partagé… » Le réalisateur touche 80 à 100 millions DH…le reste s’arrache par les intermédiaires, » affirme-t-il, dans une vidéo mise en ligne par Hespress. Mistag n’a pas présenté de preuves concrètes pour justifier ses dires devant son auditoire.

Contrairement aux dispositions des cahiers de charge, les projets de production télévisuelle sont généralement accordés par la commission audiovisuelle « aux mêmes sociétés de production…comme Ali n’, de Nabil Ayouch, » dit-il.

Les acteurs marocains n’ont pas non plus échappé aux critiques de Miftah. Plusieurs comédiens refusent de céder leur place dans la télévision marocaine à d’autres acteurs désoeuvrés, sous prétexte que “c’est leur seul gagne-pain” a déclaré Miftah.

“Je n’ai jamais vu le président d’un syndicat travailler au ministère de la culture, profitant des voyages, et des rémunérations (…) L’Etat lui donne tout cela pour acheter son silence” a déclaré Miftah en faisant allusion à Bouhcine Messaoud, selon Hespress.

Pour Miftah, le grand homme de théâtre, Abdelkader Badaoui s’approprie le mérite du succès de plusieurs stars de la scène artistique comme Mohamed Majd, alors qu’il ne dispose “ d’aucun centre de formation dans ce domaine” a noté Miftah.

Concernant la situation des droits de l’Homme au Maroc, l’acteur considère que le citoyen marocain “cherche tout simplement à survivre…il ne se pose pas de questions à propos de ses droits”.

“Lorsque le citoyen est instruit…il cherchera ses droits. Les droits s’arrachent et ne s’octroient pas” a souligné Miftah.

Le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) n’a pas échappé à son tour aux foudres de Miftah. “Comment ca se fait que le siège du Conseil déménage d’un local modeste vers un autre au chic quartier de Hay Riad, loué à 70 millions de centimes par mois?” s’est interrogé l’acteur marocain.

“Le président du conseil et son secrétaire général bénéficient de voitures de services luxueuses et dernier cri. Où sont donc les droits de l’Homme, au moment où seule une petite minorité contrôle les richesses du pays?” a ajouté Miftah.

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