Une action en diffamation du Maroc contre Zakaria Moumni, a été déclarée « irrecevable » de nouveau ce mardi 28 mars, par un tribunal parisien, selon le site Febrayer.
Le boxeur marocain en exile volontaire avait déjà posé une plainte à Paris contre l’Etat marocain, pour « torture », ce qui avait embrouillé les relations diplomatiques entre les deux pays.
Le tribunal français a rejeté, et ce, pour la deuxième fois (la 1ère en juin 2016), la constitution de la partie civile du Maroc, car un Etat souverain ne peut être confronté à un particulier. Le Maroc a aussitôt interjeté appel, selon Me Ralph Boussier, l’un de ses avocats qui a regretté qu’il n’ait pas demandé l’avis de la Cour de cassation, suite à une suggestion du parquet général.
Cette affaire remonte au 12 octobre 2015 quand Zakaria et sa conjointe, invités sur le plateau de TV5Monde, ont insisté sur leurs accusations portés contre le Maroc. La Cour d’appel de Paris examinera donc le dossier en mai prochain.
La défense de Moumni, représentée par Me Joseph Bréham, a assuré qu’ “il serait extrêmement dangereux pour la démocratie et pour la presse si les États, avec leurs moyens démesurés, pouvaient attaquer systématiquement toute personne qui dénonce leurs pires turpitudes”.
Dans un autre dossier, le boxeur marocain qui a déchiré son passeport en direct devant les camers d’une chaîne de télévision est condamné à verser 1000 euros de dommages et intérêts à Mounir El Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI, pour l’avoir traité de “commanditaire”.