Le Parti justice et développement (PJD) vit de sérieux problèmes internes depuis la décision du chef de gouvernement désigné, Saad Eddine El Othmani, d’intégrer l’USFP dans la nouvelle majorité gouvernementale.
Plusieurs leaders du PJD ont ainsi investi les réseaux sociaux allant jusqu’à traiter de « trahison » El Othmani et le qualifier de « Ben Arafa », considérant la participation de l’USFP au prochain gouvernement.
Ils sont en colère et considèrent cette décision comme étant « une traitrise » à l’égard des principes du parti et de ses membres ainsi que des électeurs qui ont voté pour le PJD lors des dernières élections législatives, a rapporté le quotidien Al Akhbar.
Immédiatement après l’annonce par El Othmani de la constitution de la nouvelle majorité composée des partis du progrès et du socialisme, du Rassemblement national des indépendants, de l’Union constitutionnelle, du Mouvement populaire et de l’USFP; de nombreux membres du PJD ont annoncé leur démission du parti et exprimé leur colère sur les réseaux sociaux vis-à-vis des « compromis » faits par leurs dirigeants pour « s’assurer des postes ministériels » sous couvert de justifications vagues tel que « l’intérêt national ».
Plusieurs PJDistes en colère ont également posté sur les réseaux sociaux des messages demandant aux électeurs de les « pardonner pour les avoir persuadés de voter pour le PJD ».
« Pardonnez-moi mes concitoyens, si je vous avais convaincu de voter pour la lampe, je m’excuse, j’ai été déçu par le parti dans lequel j’ai grandi », a écrit un des membres du parti islamiste ajoutant qu’aujourd’hui « ce n’est plus un honneur pour moi d’en faire partie, et par conséquent j’ai présenté ma démission de sa jeunesse ».