L’affaire Hind El Achabi a connu, mardi, un nouveau rebondissement après que la défense de la millionnaire ait accusé, devant la cour d’appel de Rabat, son (ex)époux, l’ambassadeur du Koweït en Autriche d’être « un espion » et « un agent des services de renseignement ».
Les juges de la cour d’appel de Rabat n’ont pas pu clore le dossier d’El Achabi, comme prévu mardi, et ce bien que la séance s’est poursuivie jusqu’à tard dans la nuit après que les avocats de la défense aient fait état de nouvelles révélations « compromettantes » pour le plaignant.
Selon la défense, le plaignant serait « un espion » et « un agent des services de renseignement ». Cette accusation n’a pas été sans provoquer l’ire de l’avocat de ce dernier qui a demandé au président de faire consigner tous les détails fournis par la défense, soulignant « la gravité » des accusations portées à un diplomate étranger, a rapporté le journal Al Akhabar.
+Une bague à 1,250 milliard de centimes+
Pour sa part, El Achabi a été, tout au long de l’audience, en discussions avec une avocate qui la briefait et lui prodiguait des conseils qu’elle transmettait, à son tour, à l’avocat lors de sa plaidoirie.
La défense d’El Achabi a également soutenu que l’ambassadeur koweitien a, lui même, falsifié des documents à son avantage, mais lesquels, finalement, servent l’accusée, exprimant des doutes quant à l’authenticité de documents présentés par le plaignant attestant qu’il lui avait offert une bague dont la valeur serait de 1,250 milliard de centimes. La cour a finalement décidé de lever la séance, tard dans la nuit, et de la poursuivre prochainement.
Accusée d’adultère, Hind El Achabi, épouse de l’ambassadeur du Koweït en Autriche, et son amant, l’homme d’affaire Karim Bennani, ont été condamnés pour adultère par le tribunal de première instance de Rabat, il y a deux mois, à 3 ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 2 millions de dirhams.
Lors du procès en première instance, la défense de la mise en cause, qui était composée de sept avocats, n’a pas réussi à obtenir la liberté provisoire malgré la somme colossale de plus de 10 milliards de centimes que leur cliente a présenté comme garantie et le chèque de 50 milliards de centimes présenté par Karim Bennani contre sa liberté.