Le juge d’instruction de la cour d’appel de Kénitra a ordonné la détention préventive d’un gendarme et la poursuite de deux autres en état de liberté suite à des accusations de « torture » à l’encontre d’un prévenu qui les accuse, en outre de l’avoir « violé » avec un bâton lors de sa garde à vue.
Les trois mis en cause ont été présentés au parquet par la brigade nationale de la gendarmerie, a indiqué le quotidien Assabah, ajoutant que le plaignant reproche aux trois gendarmes de l’avoir torturé « méchamment » devant d’autres prévenus poursuivis pour une « tentative d’émigration clandestine » vers l’Espagne.
Suite à ces accusations, les gendarmes en question ont été convoqués par la brigade nationale de la gendarmerie à Rabat qui les a interrogés et a établi des procès verbaux dans lesquels ils ont « nié les faits » soutenant qu’il s’agit d’accusations « fallacieuses ».
Le prévenu, selon eux, est « un récidiviste » qui dirigeait un réseau d’émigration clandestine, soulignant qu’il s’apprêtait au moment de son arrestation à prendre la mer à bord d’une embarcation en direction de l’Espagne.
Le scandale, a ajouté Assabah, a éclaté lorsque le plaignant a été transféré de la prison locale à l’hôpital Al Idrissi de Kenitra où il a obtenu un certificat médical attestant de ses blessures avant de déposer une plainte auprès du parquet.
Les éléments de la gendarmerie, rappelle-t-on, avait en novembre dernier procédé à l’arrestation près de Kenitra d’un chef de réseau d’émigration clandestine et son complice ainsi que 18 personnes qui s’apprêtaient à monter dans une embarcation à destination des côtes espagnoles.
