Quelque 9,5 pc des enfants scolarisés, âgés entre 13 et 15 ans, dont 11 pc de garçons et 7 pc de filles, sont fumeurs, des chiffres qui sont très inquiétants, selon des sources médicales.
Ce taux pourrait encore augmenter parmi les jeunes adolescents d’autant que 20 pc de ces jeunes sont exposés au tabagisme dans le milieu familial, selon le plan national de prévention du cancer publié par le quotidien Almassae.
Selon la même source, le taux du tabagisme au Maroc est l’un des plus élevés des pays du Moyen Orient avec ce que cela représente comme menace à la santé en plus du coût qu’il engendre pour l’Etat à cause de ses effets secondaires sur la santé, notamment pour les jeunes enfants. En ce sens que, selon des études nationales, 31 pc des hommes et 2,3 pc des femmes au Maroc sont des fumeurs.
Le tabagisme représente une réelle menace pour la santé et constitue un des facteurs les plus importants de décès pouvant être évités, sachant qu’il est responsable de la mort de 6 millions de personnes annuellement à travers le monde dont plus de 600.000 de fumeurs passifs.
Si aucune mesure n’est prise pour réduire les risques du tabagisme, ce fléau pourrait, selon les prévisions, causer le décès de 8 millions de personnes dans le monde d’ici 2030, dont plus de 80 pc sont issues de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.
Le ministère de la santé avec le soutien de la Fondation Lalla Salma est en train de préparer un plan de lutte contre le tabagisme visant à intégrer cette lutte dans les activités parascolaires sous le signe : « Collèges- Lycées- sans tabac ».
Ce plan, mené en coordination avec le ministère de l’éducation nationale, vise à lutter contre la première cigarette chez les élèves en vue de les sensibiliser aux dangers du tabagisme. A ce jour, ce programme, qui concerne plus de 1,293 million élèves, a réussi à mobiliser 1966 clubs de santé et 812 lycées et 1471 collèges au plan national en plus de 475 volontaires, 408 associations locales, 758 associations professionnelles et 1534 associations de parents d’élèves.
La mise en œuvre de ce plan s’appuiera sur des commissions au sein des établissements scolaires afin de mener des campagnes de sensibilisation auprès des jeunes collégiens et lycéens.
