Le président du Rassemblement des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, a proposé au chef du gouvernement désigné, Abdelillah Benkirane, d’octroyer deux postes ministériels à l’Union socialiste des forces populaires (USFP).
Les quatre partis de l’ancienne majorité auraient tenu une réunion, en marge de la rencontre consacrée vendredi à la préparation de l’élection du président de la première chambre du parlement, selon le site arabophone Hespress, qui cite des sources partisanes.
Lors de cette réunion, Akhannouch a proposé à Benkirane d’octroyer un ou deux postes ministériels au parti de la rose en plus de la présidence de la Chambre des députés, a ajouté la même source soulignant que le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD) a refusé cette proposition en prétextant qu’il craint des problèmes, au sein et en dehors de son parti, s’il accepte un tel arrangement qui constitue « un compromis qu’il ne peut accepter ».
La seule proposition que Benkirane aurait accepté a été de réserver la présidence de la première Chambre du parlement au parti de la rose qui devra, en échange, soutenir le gouvernement sans en faire partie, offre qu’Akhannouch aurait décliné, selon la même source.
+ L’USFP hors consultations…+
Par ailleurs, Akhannouch et Benkirane ont convenu d’intégrer l’Union constitutionnelle (UC) au sein de la coalition en lui accordant une partie des postes réservés au RNI, formule qui a été acceptée par les autres partis de l’ancienne majorité, à savoir, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et le Mouvement populaire (MP).
Selon une source proche du chef de gouvernement désigné, l’USFP ne sera plus associée à l’avenir à aucune des consultations de la majorité, assurant que le parti de la rose ne fait plus parties des « calculs » de Benkirane.
Selon des analystes politiques, « une chose est sure, l’accouchement du nouveau gouvernement n’est pas pour demain…ça risque de trainer jusqu’au retour du Roi Mohammed VI de sa nouvelle tournée africaine… ».