L’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) poursuit son bras de fer avec les services du Ministère de l’Intérieur, notamment la Wilaya de Rabat, qu’elle accuse « de menaces visant le recours à la procédure de retrait du statut d’utilité publique ».
Dans un communiqué rendu public, jeudi soir, l’AMDH, proteste contre la mise en demeure du 17 décembre dernier, qu’elle considère « basée sur une série d’allégations dénuées de tout fondement ».
Par cette mise en demeure, selon ce communiqué, « les autorités ont avancé des prétextes infondés et des allégations dangereuses » comme «le constat par les autorités locales compétentes d’une inadéquation entre les activités de votre association et ses obligations telles que stipulées dans son statut et notamment l’article 3 » , que les positions et activités de l’association « expriment quant au fonds une orientation politique » et vise à « l’atteinte à l’unité territoriale du royaume et aux intérêts des institutions étatiques » comme elle vise à « ébranler l’ordre public » et à minimiser « toutes les initiatives de l’Etat en matière de droits humains » et œuvre pour « un agenda non dévoilé dont l’objectif est de remonter l’opinion publique » à travers « l’encadrement des mouvements de protestation ».
Et d’ajouter que: le bureau central de l’AMDH tient, par son communiqué, à informer l’opinion publique de cette nouvelle phase de restrictions, et souligne ce qui suit : – » Que la mise en demeure de la Wilaya de Rabat…n’est qu’un prétexte pour justifier des mesures arbitraires et absurdes qui vont à l’encontre des lois;
– Ce n’est pas le mouvement des droits humains qui doit être interpellé sur les tensions sociales que connait notre pays, sur les crises structurelles, sur les régressions sectorielles et spatiales mais plutôt les politiques économiques, sociales et culturelles appliquées aujourd’hui…
– La campagne dont fait l’objet l’association, ne la dissuadera jamais de poursuivre sa lutte pour un Maroc sans violations des droits humains…, » précise l’AMDH.