POLÉMIQUE – El Khalfi dément que Benkirane ait déclaré que Akhannouch est ‘’plus difficile’’ que les conseillers du roi

Mustapha El Khalfi, membre du secrétariat du Parti justice et développement (PJD) a démenti qu’Abdelillah Benkirane ait déclaré à un quotidien que le président du Rassemblement national des indépendants, Aziz Akhannouch, est « plus difficile » que les conseillers du roi.

Dans une déclaration à Febrayer, El Khalfi a ajouté que les propos attribués à Benkirane sont « dénués de tout fondement. »

A sa Une et sous le titre : « Benkirane : Akhannouch plus difficile que les conseillers du roi », un quotidien a rapporté, lundi, que le secrétaire général du PJD a démenti qu’il ait été blâmé par les conseillers du souverain, Abdellatif Menouni et Omar Kabbaj, lors de l’entrevue de samedi dernier, et qu’il aurait affirmé que la rencontre était plus facile que ses négociations avec Akhannouch et le secrétaire général du Mouvement populaire, Mhand Laanser.

Benkirane a indiqué à la presse que ses entretiens avec les conseillers du roi étaient très positifs et qu’il a informé ses interlocuteurs des difficultés de former une majorité, renvoyant au texte du communiqué qui souligne le « souci de Sa Majesté le Roi de voir le nouveau gouvernement se former dans les meilleurs délais ».
De son côté, le Parti authenticité et modernité a réaffirmé dans un communiqué, le jour même de l’entrevue entre Benkirane et les conseillers du souverain, qu’il n’est pas concerné par les consultations pour la formation du gouvernement.

Le parti du tracteur, qui a tenu une réunion de ses comités politique et fédéral, a réitéré son appel à la constitution du gouvernement dans les meilleurs délais, imputant la responsabilité du retard à Benkirane.

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+Le PAM est désintéressé +

Dans son communiqué, le PAM a également réitéré sa « position de principe » qu’il n’est pas concerné par les consultations en cours et qu’il ne constituera pas une alternative pour la formation et la conduite du gouvernement, exprimant, toutefois, sa détermination à veiller à « la bonne marche des institutions politiques et constitutionnelles du pays ».
Pour sa part, le politologue Mustapha Shimi a indiqué que l’initiative royale de dépêcher ses conseillers pour rencontrer Benkirane intervient après que ce dernier n’ait pas parvenu à former un gouvernement après plus de deux mois.

Cette décision signifie que le souverain reprend l’initiative à travers la mise en œuvre de l’article 42 de la constitution qui stipule que le roi veille à la pérennité, à la continuité de l’Etat et au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, a-t-il relevé soulignant que ce message s’adresse aussi bien à Akhannouch qu’au premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, Driss Lachgar.

Le politologue a ajouté dans une déclaration à « Akhbar Alyoum » que la prochaine étape des consultations sera marquée par « un esprit plus positif et plus constructif ».

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