Le journaliste Algérien Mohamed Tamlat, connu pour ses critiques à l’encontre des autorités de son pays, est décédé, dimanche, après trois mois de grève de la faim en signe de protestation contre sa condamnation à deux ans de prison pour « outrage à un corps constitué » et « offense au président de la république (Bouteflika) ».
Selon son avocat, Amine Sidhoum, le journaliste est décédé à l’hôpital de Bab El Oued. Il serait mort, selon les services sécuritaires algériens et l’administration pénitentiaire, des suites d’une « infection pulmonaire ».
Le journaliste, 42 ans, avait entamé une grève de la faim le 27 juin dernier, jour de son arrestation, selon Human Rights Watch qui avait appelé à l’annulation de la condamnation de Tamlat qui portait également la nationalité britannique.
Tamlat avait, notamment, publié dans la revue Assiaq Al Arabi et sur sa page Facebook des articles et des poèmes jugés injurieux à l’égard du président Abdelaziz Bouteflika et des hauts responsables de l’Etat algérien.
Amnesty international a appelé dimanche, pour sa part, les autorités algériennes à « ouvrir une enquête indépendante, approfondie et transparente sur les circonstances de la mort « du journaliste.