ACTIONS – Mesures draconiennes pour faire face à la contrebande de l’essence sur la frontière algéro-marocaine

Au large de la frontière algéro-marocaine, une trentaine de stations-service se sont implantées sur la voie express. Plus grandes que celles qui existaient avant, ces nouvelles stations proposent du carburant, mais aussi des services tels que la restauration sur terrasse et en plein air et des loisirs pour les enfants.

Avec la lutte contre la contrebande qui se fait de plus en plus insistante, les investisseurs s’inquiètent du nombre grandissant de stations-services sur la route d’Oujda à Saidia et en allant vers Nador via Berkane, rapporte l’Economiste.

Ce pullulement de stations est dû en premier lieu à une interruption brutale de l’entrée des carburants de contrebande, après que l’Algérie ait décidé de fermer les robinets, en creusant des tranchées tout au long de la frontière. En deuxième lieu vient la mise à contribution de la société nationale de production, de transport, de distribution et de commercialisation des carburants en Algérie, Sonatrach, qui a réduit les quantités de carburants affectées aux régions frontalières avec la Tunisie, le Mali, le Niger, et le Maroc, dans le cadre d’une politique d’économie de marché, adoptée par une Algérie en plein crise, selon la même source.

+Lutte contre la contrebande… allant jusqu’à répertorier les ânes +

En effet, le pays livre une bataille sans merci contre la contrebande, allant même jusqu’à répertorier les ânes de la frontière avec le Maroc, considérés comme moyen de transport des contrebandiers.

Par ailleurs on procède à la démolition des anciennes maisons dans la zone limitrophe, et qui étaient des dépôts de ce commerce illicite. Ce combat vient malgré le fait que les passeurs algériens étaient les gagnants de ce trafic, en percevant les deux tiers du prix contre un tiers pour les marocains, selon un commerçant de l’Oriental.

Au Maroc, L’arrêt de ce commerce illégal sur la frontière a conduit à l’unification des prix des prix des carburants sur l’ensemble du territoire marocain, un prix qui ne change pas malgré la politique d’indexation prônée par le gouvernement, et le prix du baril de pétrole en baisse, explique un ancien propriétaire d’une station-service.

De plus, les autorités locales ont multiplié les autorisations nécessaires à la réouverture des anciennes stations ou à la construction de nouvelles, et les grandes sociétés de distribution ont signé des contrats avec les investisseurs, et ont augmenté la fréquence de ravitaillement des points de vente, afin de remédier à la pénurie de l’Oriental qui utilisait depuis longtemps les carburants algériens dans toutes ses activités, ajoute L’Economiste.

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