POLÉMIQUE – La visite d’une délégation marocaine à Israël « n’est pas une provocation, » selon un des participants

La visite controversée entreprise par une délégation composée d’enseignants et de journalistes marocains en Israël « ne constitue pas une provocation », elle est de nature à contribuer à l’entente entre les peuples, a expliqué un des membres de cette délégation.

« Ce que nous avons fait ne constitue pas une provocation, mais une invitation à tous les marocains pour revoir certains préjugés, et aussi un appel à tous ceux qui y voient une certaine provocation à revoir leur attitude », a indiqué au site arabophone febrayer.comAbderrahim Chhibi, un enseignant au Centre régional d’éducation et de formation d’Agadir.

« Nous ne sommes les tuteurs de personne et nous n’attendons de personnes d’être notre tuteur pour nous dicter ce que nous devons faire. Nous sommes adultes et complétement conscients de ce que nous faisons et ce en toute liberté, liberté que nous garantit la constitution », a encore affirmé M. Chhibi.

Et d’ajouter : « Nous n’avons rien fait qui porte atteinte à notre pays, le Maroc, au contraire nous rendons service à notre pays et nous défendons ses intérêts, quant à la normalisation (avec Israël), elle existe depuis toujours et sous différentes formes ».

Il a, en outre, fait savoir qu’avec cette visite les membres de la délégation contribuent à faciliter « la normalisation entre les peuples marocains et israéliens pour l’intérêt des deux pays, loin des toutes les idéologies mortelles qui ne puissent établir la paix et la compréhension entre les peuples ».

Selon lui, la visite entreprise par la délégation marocaine en Israël fait suite à une invitation officielle du Centre mondial du Souvenir de l’Holocauste, Yad Vashem, pour la participation à une conférence sur l’histoire et l’enseignement de l’Holocauste.

La délégation marocaine comprenait 16 personnes dont des enseignants, des journalistes et des activistes de la société civile.

Lors de cette visite, les membres de la délégation devaient également rencontrer des membres du Knesset et du ministère israélien des affaires étrangères, en plus de la participation à une conférence sur l’histoire et l’enseignement de l’holocauste et sur les amazighs juifs et rencontrer des représentants d’associations de juifs marocains, de parlementaires d’origine marocaine, et le conseiller du chef du gouvernement israélien.

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