Après le sobriquet de « gendarme », le Maroc risque de devenir très vite « le débarras » islamiste de l’Europe. Le fameux Cheikh Alami vient de retourner au Maroc après son expulsion de Belgique à cause de son discours radical et ses présumés liens avec les Jihadistes de Daech.
Selon l’hebdomadaire Le Vif-L’Express, l’Imam en question se serait « fait connaître à Verviers par ses prêches incendiaires », où il officiait dans une mosquée somalienne. Influencés par ses prêches, certains jeunes auraient rejoint des groupes Jihadistes en Syrie.
« Il était très actif dans les milieux islamistes extrémistes à et autour de Verviers où un attentat a été déjoué en janvier », a expliqué Théo Francken, cité par le journal belge De Morgen. « Il empoisonne l’esprit de nos jeunes et nous devons à tout prix lutter conter cela », a-t-il ajouté.
L’Imam Alami ne cachait pas « son admiration » pour Mohammed Merah, le fou qui a tué plusieurs personnes dont trois enfants juifs dans le sud-ouest de la France en 2012.
L’Office des Étrangers, qui dépend du ministère de l’Intérieur, examine actuellement quatre autres dossiers d’imams (dont deux d’origine marocaine) suspectés de prêcher un discours de haine en Belgique, affirme-t-on.
+L’Imam implorait Dieu de « couper la langue » d’Ahmed Assid…+
L’homme, d’origine marocaine, est détenteur d’un passeport néerlandais. Il officiait dans la mosquée somalienne de la rue Spintay, à Verviers, un foyer du radicalisme qui, depuis lors, a pris ses distances avec son prédicateur.
Au début de l’année 2014, « des jeunes chauffés à blanc » par ses discours ont pris le chemin de la Syrie, dont un jeune de 21 ans, Redouane Hajaoui, selon la même source.
L’homme n’officiait pas formellement comme recruteur, mais ses discours, empreints de « haine de l’Occident », ont radicalisé une partie de son public.
Dans un reportage de RTL-TVI, le 6 mars dernier, l’imam Alami apparaissait sur une vidéo implorant Dieu de « couper la langue et les pieds » d’un intellectuel marocain progressiste, Ahmed Assid, le traitant d’ « apostat », ce qui, dans l’islam salafiste, équivaut à une condamnation à mort.
Affaire à suivre…
Article19.ma/Web