SAHARA – Au Maroc, « la diplomatie n’est pas l’affaire du roi uniquement », mais de tous, selon Hicham Rahil

L’action diplomatique des partis politiques a enregistré depuis un certain temps un net recul, y compris concernant la question du Sahara, a relevé le chercheur Hicham Rahil, membre du Forum atlantique pour la sécurité, la démocratie et les droits de l’homme.

Intervenant lors d’une conférence organisée, mardi à Rabat, par le Centre Hespress, Rahil a rappelé le dynamisme qui marquait l’action des dirigeants des partis politiques au cours des années 60 et 70, évoquant, à titre d’exemple, les relations excellentes qui liaient le fondateur du Mouvement populaire (MP), Mahjoubi Aherdane à ses homologues français.

Pour l’intervenant, « la diplomatie n’est pas l’affaire du roi uniquement mais concerne l’ensemble des marocains, des acteurs politiques et de la société civile qui doivent intervenir, en ce qui concerne la question nationale, dans le cadre de la diplomatie parallèle ».

M. Rahil a ainsi plaidé pour la mise en place par l’Etat d’une formation au profit des partis politiques et de leurs commissions chargées des affaires internationales en vue de renforcer leurs actions diplomatiques, soulignant que si cette formation existait les partis auraient pu anticiper la position que le parlement suédois a failli prendre concernant la question du Sahara.

L’intervenant a, en outre, relevé certains manquements de la diplomatie marocaine, officielle et parallèle, qui ne cherche pas à tirer profit des compétences d’origine marocaine installées à l’étranger qui occupent de hauts postes de responsabilité dans les pays où elles vivent comme la ministre française de l’éducation nationale, Najat Vallaud Belkacem, et l’ex-ministre français de la justice, Rachida Dati.

M. Rahil a, enfin, exhorté les dirigeants des partis politiques à accompagner l’action du roi Mohammed VI au niveau du continent africain en nouant et en développant des relations avec leurs homologues dans les pays africains, mettant l’action sur la nécessité pour les partis politiques de revoir leur rôle diplomatique et de ne pas rester concentrés uniquement sur les questions intérieures.

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