Au Maroc, la Chambre des représentants est théoriquement dans une situation de « chômage technique », mais son administration s’active à dépenser 1,4 milliard de centimes (plus d’un million de dollars) pour la mise à niveau de 120 toilettes afin qu’elles répondant aux « standards » internationaux.
Selon le quotidien casablancais Assabah, cette affaire constitue « un véritable scandale » alors que 38 toilettes ont été construites récemment dans le nouveau bâtiment annexé aux dépendances de la Chambre et qui faisait office, par le passé, de siège à la trésorerie générale.
Ce nouveau « scandale », relève la même source, s’ajoute à celui de l’acquisition de nouvelles voitures pour un montant de 400 millions, sachant que le parc automobile de cette institution comptait des voitures qui ont coûté 30 millions chacune lesquelles sont tombées toutes en panne.
Le quotidien s’interroge ainsi sur les pannes qui frappent tous les 3 ans les 80.000 voitures mises à la disposition de l’ensemble des institutions constitutionnelles, y compris les ministères et dont les dépenses en carburant coûtent au budget de l’Etat quelque 110 milliards de centimes.
De son côté, la Chambre des conseillers connaît aussi de nombreux scandales à la suite de l’acquisition par son président, Hakim Benchamas, des voitures de luxe pour près d’un milliard de centimes, scandale qui a provoqué, selon la même source, des différends entre les vice-présidents, les présidents des groupes et les parlementaires qui veulent les avoir à leur disposition au moment où Benchamas s’y oppose estimant que les parlementaires disposent d’un budget dédié à leurs déplacements.
Il est également reproché à Benchamas d’avoir sollicité l’intervention de la direction de la sûreté, au lieu d’en référer au chef du gouvernement et au ministre chargé des relations avec le parlement, suite à l’accaparement par son adjoint istiqlalien Mohamed Al Ansari d’une voiture de la Chambre lors des travaux de la Cop22.
Autre scandale, selon Assabah, est la vente de vieux meubles, tapis, ordinateurs et photocopieuses au prix de 300 millions de centimes.