Un crime crapuleux dans la province des Doukkala fait couler l’encre depuis une semaine. Le petit Abdelâati, âgé de six ans et demi, accompagnait quotidiennement sa mère du douar Haj Chaoui, jusqu’à la route nationale 301 allant vers El Jadida.
La maman le laisse à mi-chemin pour ramasser les escargots et les bouteilles vides pour les vendre par la suite aux épiciers du village. Puis elle poursuit son chemin pas jusqu’à Ouled Al Ghadbane sur la côte Atlantique pour ramasser les algues marines que l’industrie pharmaceutique achète chez les paysans de la région à des prix dérisoires.
De coutume, le garçon retournait le soir chez lui tout seul ou avec ses amis qui habitent dans le même village.
Mais ce jour du 7 novembre 2016, il a disparu sans laisser de traces. Son père, pêcheur de son état, était à la mer, à bord d’une barque. La mère le cherche partout avant de s’adresser à la gendarmerie royale.
Deux jours plus tard, les gendarmes ont découvert cadavre de l’enfant près d’un puits et seule la partie supérieure à été enterrée avec précipitation, semble-t-il.
Les investigations aboutirent enfin à l’identification de l’auteur du crime. Il s’agit d’un berger qui collecte également les bouteilles vides et les escargots, âgé de 22 ans.
Le mobile du crime n’était « un viol » comme le supposait les enquêteurs mais « l’argent ».
Intercepté 4 jours plus tard, le berger a avoué que le défunt aurait « refusé de partager » avec lui les bouteilles vides qu’il avait ramassé.
Une bagarre à éclaté pour déboucher sur la mort du garçon. Et pour ne pas être démasqué, le berger a mis le feu au cadavre et a essayé de l’enterrer avant de rebrousser chemin, selon les premiers éléments de l’enquête.