Au moment où se tiennent les travaux de la COP22 à Marrakech, avec tout le tapage médiatique officiel sur la protection de l’environnement, des « chasseurs » marocains viennent de commettre « un crime » odieux à l’encontre d’un aigle royal à Chefchaouen.
Un oiseau mythique rare, l’aigle royal est considéré comme l’une des richesses naturelles du royaume du Maroc et qui est protégé par plusieurs conventions internationales qui interdisent sa chasse, voire de perturber sa quiétude ou même de l’apprivoiser. C’est une espèce menacée d’extinction.
En toute « illégalité » et en « violation » des lois en vigueur organisant l’activité de la chasse au Maroc, des « chasseurs » de Chefchaouen et de Tanger ont tué de sang froid un aigle royal, a rapporté lundi le journal arabophone Al Akhbar.
Les dits « chasseurs licenciés » ont posté sur Facebook des photos célébrant leur acte de « bravoure » et dans lequel ils posent avec leurs fusils de chasse et en exhibant les larges ailes de « la victime » dans la forêt Al Mansoura, province de Chefchaouen.
Par ailleurs, sur Facebook des photos montrent d’autres chasseurs de Tanger exposant le cadavre d’un aigle royal, sachant que le cadavre sera embaumé et vendu très cher comme objet de décoration, tout simplement.
L’aigle royal défend un territoire pouvant atteindre 155 kilomètres carrés. Il est monogame et un couple peut rester ensemble pendant plusieurs années voire pour la vie. Ils nichent en altitude ou dans les falaises et jouent un rôle important dans l’équilibre de l’écosystème.
Juste une précision, ce n’est pas un Aigle royal mais un Vautour Fauve (Gyps fulvus ) en période de migration. Cette espèce est probablement éteinte au Maroc par contre on peut l’observer de passage lors de sa migration de la péninsule Ibérique vers l’Afrique subsaharienne.