Le ministère des affaires islamiques a adressé, récemment, une note à tous les acteurs religieux leur demandant de ne pas permettre aux Mouhafidines et aux Mouhafidates (enseignants de mémorisation du Coran) d’accéder aux mosquées pour y exercer sans l’obtention d’une autorisation du responsable désigné pour cette activité.
Cette décision, selon Hespress, concerne quelque 1500 femmes qui exercent cette fonction de manière quasi volontaire et qui sont toutes liées au Parti justice et développement lequel a remporté les dernières élections législatives.
La note du ministère s’apparente ainsi à un véto contre ces 1500 Mouhafidates du Mouvement unicité et réforme, le bras idéologique du parti de la lampe.
Plusieurs partis politiques avaient accusé le PJD d’exploiter les mosquées à des fins électorales. Toutefois, la question est de savoir si le ministère des affaires islamiques se contentera uniquement de la suspension des Mouhafidates liées au PJD et au MUR ou bien sa décision concernera également l’ensemble des acteurs religieux, notamment, les prédicateurs, les Imams et les membres des Conseils des Ouléma qui ont des liens avec le Mouvement unicité et réforme.