Funérailles à Rabat du ministre d’Etat feu Abdellah Baha en présence du Prince Moulay Rachid

Les obsèques de feu Abdellah Baha, ministre d’Etat, décédé dimanche près de Bouznika dans un accident ferroviaire à l’âge de 60 ans, ont eu lieu mardi au cimetière Chouhada à Rabat, en présence du Prince Moulay Rachid.

Après les prières d’Addohr et du mort à la Mosquée Chouhada, le cortège funèbre s’est dirigé vers le cimetière Chouhada où le défunt a été inhumé, en présence, notamment de membres de la famille de feu Abdellah Baha, de conseillers du Roi, du chef du gouvernement, des présidents des deux chambres du Parlement, du chambellan du Roi, des membres du gouvernement, de l’Inspecteur général des FAR, Commandant la zone Sud, du commandant de la Gendarmerie royale, du directeur général de la sûreté nationale, de dirigeants et membres du PJD et de plusieurs personnalités civiles, politiques, associatives et militaires.

A cette occasion, l’assistance a déclamé des versets coraniques et élevé des prières pour le repos de l’âme du défunt, implorant le Tout-Puissant d’accueillir le disparu dans son vaste paradis parmi les martyrs et les vertueux et de lui accorder ample rétribution pour les efforts louables et les bonnes oeuvres qu’il a accomplies au service de son pays.

Le Roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléances au Chef du gouvernement dans lequel le Souverain a exprimé à Benkirane, et à travers lui, aux membres du gouvernement, Ses sincères condoléances et Ses sentiments de compassion suite à cette perte cruelle, implorant le Tout-Puissant de leur accorder patience et consolation.

Le Roi a souligné que ce décès constitue une grande perte, non seulement pour la famille éplorée du défunt, mais également pour le Souverain et le gouvernement du Royaume, eu égard à ses qualités de grand commis de l’Etat.

Rappelant la fidélité de feu Baha au Trône alaouite, le Roi a mis en exergue les qualités de sagesse, d’intégrité, de compétence et d’altruisme qui étaient les siennes dans toutes les missions gouvernementales ou nationales que le défunt a assumées.

Le Roi Mohammed VI a également adressé un message de condoléances et de compassion à la famille et aux proches de feu Abdellah Baha, implorant le Très-Haut de leur procurer patience et réconfort et de les aider à surmonter cette disparition.

Pour le Roi, les nobles actions du défunt et ses qualités appréciées de tous restent l’unique consolation suite à sa disparition, d’autant plus que feu Baha fut un exemple d’empathie, de simplicité, de sincérité et de modestie.

Feu Abdellah Baha était aussi un exemple d’hommes d’Etat qui ont accompli leurs responsabilités et rempli leurs devoirs avec dévouement et abnégation, fidèles aux valeurs sacrées de la Nation, a affirmé le Roi, relevant que ces qualités ont valu au défunt considération et respect de tous.

Né en 1954 dans la commune d’Ifrane Atlas Saghir (province de Guelmim), le défunt avait occupé les postes de vice-président de la Chambre des représentants (2007), chef du groupe PJD (2003/2006) et président de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme (2002/2003).

Député de la circonscription de Rabat-Chellah pour trois mandats consécutifs, à compter des législatives de 2002, feu Abdellah Baha, avait occupé le poste de secrétaire général adjoint du Parti Justice et Développement (PJD), depuis 2004. Il était aussi membre du bureau exécutif du Mouvement unicité et réforme (MUR).

Il a été également directeur de publication du quotidien « Attajdid » et des publications « Al Islah » et « Arraya ».

Après des études secondaires, le défunt, lauréat de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat, avait décroché en 1979, le diplôme d’ingénieur agronome.

Autant tragique qu’inattendue, la mort du ministre d’Etat, Abdellah Baha a été ressentie comme une grande perte au sein de la classe politique au Maroc, tellement le défunt, connu pour sa discrétion et son extrême affabilité, était respecté de tous.

La disparition de feu Abdellah Baha n’est pas seulement une grande perte pour sa formation, le Parti Justice et Développement (PJD), elle l’est aussi pour la classe politique dans son ensemble, qui voyait en lui un homme de dialogue et de compromis, qui était capable de réduire le fossé des divergences.

Peu disert, le défunt affectionnait, tel un soldat dévoué, le travail dans la discrétion. Sa formation comme ingénieur agronome et son éducation dans un milieu conservateur étaient pour quelque chose dans la destinée exceptionnelle de l’homme et du politique.

De l’avis de plusieurs observateurs et analystes politiques, Abdellah Baha était une figure de proue du parti et l’un des rouages essentiels dans le cercle fermé de ses décideurs.

Préférant rester loin des feux de la rampe, le défunt Abdellah Baha était considéré par ses confrères comme étant un homme visionnaire, un planificateur sage et un fin stratège du parti. Des qualités qui lui ont valu le respect de tous et une place de choix au sein de sa formation politique, dont il a été l’un des fondateurs en 1996.

Article19.ma/MAP