SCANDALE – D’innocents marocains arrêtés et humiliés à tort par la police de Boston, suite à une fausse alerte (Vidéo)

La « Hogra » (Le mépris) tel est le mot juste pour décrire une situation kafkaïenne où des immigrés marocains sont les victimes d’un abus de pouvoir. Et pour cause, des éléments du SWAT ont encerclé la maison de résidents marocains dans un quartier de Boston, avant de les terroriser avec leur armada, saccager leur maison et enfin les embarquer menottés comme des criminels, puis les relâcher plus tard, suite à une fausse alerte.

Pas d’explication ni une simple excuse, rien du tout car en tant qu’originaires d’Afrique du Nord, les victimes de « cette intervention musclée »  du SWAT rappelle la discrimination envers les étrangers de religion musulmane, et ce, depuis le 11 septembre 2001.

Même dans leur plus pire cauchemar ces jeunes marocains n’auraient jamais imaginé d’être réveillé à 2 heures du matin sous la menace de fusils d’assauts. Sans avoir la moindre idée de ce qui se passait réellement, les six locataires résidants dans le quartier Bostonien de Revere se sont réveillés en sursaut, suite aux appels des forces spéciales, qui les ordonnaient d’évacuer leur logement.

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Tétanisée, l’une des victimes compose le 911, qui le lie immédiatement à l’un des officiers ayant participé au raid. Les mains levées, le premier locataire avance lentement et geste brusque vers l’entrée de la maison où il se fait arrêté puis menotté, avant d’être amené à appeler chacun des ses camarades. C’est ainsi que le reste des locataires du duplex sont sortis haut les mains, doucement un par un, suivant les instructions fermes du SWAT.

À cause d’un sommeil « des justes », Asseban n’a pas entendu le remue-ménage et le ciel qui leur tombait sur la tête, lui et ses cinq compatriotes. Il était le dernier à sortir de la maison à cause du gaz lacrymogène que la police a utilisé pour le forcer à sortir. La police élite américaine pensait qu’il avait effectivement caché des armes dans sa chambre.

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“Ils ont lancé une bombe à gaz. Je réussissais à peine à respirer. J’ai trouvé deux appels en absence de mon colocataire donc j’ai pensé à le rappeler” témoigne Said Asseban dans une déclaration au site arabophone Hespress.

Deux bonnes heures après l’arrivée des éléments du SWAT, Asseban sort en dernier une main levée, l’autre au téléphone où un officier lui expliquait ce qu’il devrait faire.

Toujours sans réponses, les pauvres marocains se sont faits embarqués dans une grande voiture qui s’est dirigée vers le poste de police. “Nous sommes restés à la station de police (depuis 5 du matin) jusqu’à 14h00 quand un officier nous a demandé de partir. Toujours sans aucune réponse à nos questions” explique Asseban.

De retour du poste de police, les marocains trouvent leur maison dans un état lamentable. Meubles renversés, matelas déchiquetés, vêtements éparpillés dans tous les sens, portes et murs troués, la maison était dévastée comme si un typhon était passé par là.

D’après les informations préliminaires, une alerte anonyme au centre d’urgence 911 enregistrée samedi, aurait été la source de cette intervention/perquisition musclée de la police. Un citoyen américain anonyme aurait signalé à la police que « des coups de feux » ont été entendu dans la maison des marocains. L’auteur de ce canular aurait ajouté que son enfant se trouvait au sein de la maison en question.

Les éléments du SWAT ont confirmé que ni arme ni enfant n’ont été retrouvés sur les lieux de la perquisition.

Au Maroc, sur le plan officiel, c’est « silence radio » du côté du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.

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