Au Maroc, les prix des carburants ont connu en moins d’une semaine une hausse de 12 pc, faisant du royaume l’un des pays où ces produits sont les plus chers au monde, selon Global Petrol Prices, qui est un organisme spécialisé dans les questions des prix des produits pétroliers au niveau international.
Cette hausse intervient moins de 3 semaines après la déclaration du gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdelatif Jouahri, qui a souligné que les compagnies de distribution se réservent d’importantes marges de bénéfices après la libération des prix sur le marché national.
Selon le classement établi par Global Petrol Prices portant sur la période allant du 11 juillet au 17 octobre, le Maroc a reculé à la 101ème place des pays où le prix de l’essence est le moins chère avec 1,02 dollar le litre (9,99 dh) contre 0,99 dollar (9,70 dh) au plan mondial.
Le rapport de cet organisme international relève également que le Maroc occupe la 90ème position pour ce qui est des prix du gasoil avec une moyenne de 0,83 dollar (8,13 dh) le litre.
Les prix des hydrocarbures au Maroc ont augmenté au cours des sept derniers jours en comparaison avec les moyennes enregistrées le 10 octobre par Global Petrol Price, en ce sens qu’ils ont atteint chez certains distributeurs 10,14 dh le litre d’essence et 8,6 et 8,9 dh le litre de gasoil.
Pour l’expert en produits pétroliers, Omar Fatouaki, cité par Hespress, le Maroc reste dépendant en matière de détermination des prix des hydrocarbures après la libération de la bourse de Rotterdam, qui est un marché dominé par les spéculations.
Le Maroc, a-t-il souligné, ne disposerait » d’aucune marge de manœuvre » pour faire baisser les prix tant qu’il n’est pas un producteur de pétrole.
Il a ajouté que « même la seule raffinerie dont nous disposions (la Samir) n’existe plus, en ce sens qu’elle nous permettait de suivre l’évolution effective et réelle des prix ».
Et dans cet ordre d’idées, l’expert considère que « l’absence d’une agence de réglementation des prix de l’énergie contribue aussi au manque de clarté du marché des hydrocarbures au Maroc et au vide juridique ». Selon lui, « c’est même le véritable problème ».