L’accueil « chaleureux » réservé, lundi, par le secrétaire général du PJD et Chef du gouvernement désigné, Abdelillah Benkirane, au leader du Parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, dans la perspective de la formation d’un nouvel exécutif, un geste qui n’est pas passé inaperçu
Tout laisse à penser, lors de cette rencontre lundi au siège du PJD, que les divergences entre les partis de la lampe et de la balance après que l’Istiqlal ait quitté à mi-parcours le gouvernement précédent ont complétement disparu.
Cette première réunion de Benkirane avec les partis de l’ancienne opposition s’est déroulée en présence, notamment, du dirigeant du Parti de l’Istiqlal au Sahara, Hamdi Ould Rchid, ainsi que de l’inspecteur général du PI, Mohamed Soussi, alors que le PJD a été représenté par le président de son conseil national, Saad Eddine El Othmani.
Concernant, par ailleurs, sa rencontre avec les dirigeants de l’USFP, Hamid Chabat a indiqué que ses consultations avec ce parti s’étaient déroulées dans « une atmosphère fraternelle », soulignant qu’il a été surtout évoqué « l’intérêt de la Nation » après le scrutin du 7 octobre.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de la réunion avec les dirigeants du PJD, qui n’a pas duré plus d’une trentaine de minutes, M. Chabat a fait savoir que les discussions ont porté sur plusieurs questions dont « l’attachement permanent du Parti de l’Istiqlal aux intérêts suprêmes de la Nation ».
Il a ajouté qu’il s’agissait d’une première réunion qui sera suivie par d’autres rencontres en vue d’approfondir les discussions, relevant que « la stabilité du Maroc intéresse tout le monde » avant d’enchainer : « nous avons eu une discussion de très haut niveau, nous n’avons pas parlé de postes mais de l’avenir du prochain gouvernement ».
Le porte-parole du PI, Adil Benhamza, avait déclaré récemment à Hespress que le parti de la balance a décidé d’entreprendre la défense des acquis des réformes politique et constitutionnelle qu’il a entreprises avec d’autres forces, ajoutant que l’Istiqlal a choisi de s’allier aux partis qui estiment nécessaires la défense de la démocratie.
Benhamza avait également fait savoir que le Parti de l’Istiqlal considère qu’il s’agit d’une phase historique pour dégager les forces démocratiques des partis qui avaient été constitués dans « les circonstances que tout le monde connaît », soutenant que « ces derniers sont arrivés à bout de leur rôle ».
