Le tribunal administratif de Bastia a rejeté mardi la requête en référé de la Ligue des droits de l’homme demandant la suspension de l’arrêté anti-burkini pris par le maire de Haute-Corse au lendemain d’une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois dans sa commune à la mi-août.
Le tribunal administratif de Bastia a rejeté aujourd’hui la requête en référé de la Ligue des droits de l’homme demandant la suspension de l’arrêté anti-burkini pris par le maire de Sisco (Haute-Corse) au lendemain d’une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois dans sa commune à la mi-août.
L’arrêté interdit « l’accès aux plages et la baignade à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité ainsi que le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes », une formulation très proche des autres arrêtés.
« Je ne suis contre personne », a-t-il assuré, « tout le monde peut venir vivre à Sisco ». « Mon arrêté n’était pas de la prévention, je l’ai pris pour la sécurité des biens et personnes de ma commune, je risquais d’avoir des morts ! », avait-il expliqué à l’AFP.
Une violente rixe s’est déroulée sur une plage de Sisco le 13 août. La bagarre avait opposé des villageois de la région de Sisco à trois frères marocains de Furiani. Ces derniers ont été reconnus par le parquet de Bastia comme étant à l’origine des incidents qui avaient nécessité l’intervention de cent gendarmes et policiers pour ramener le calme. Le procureur de la République avait tenu à exclure une quelconque radicalisation et avait précisé que la rixe n’avait pas été déclenchée par une photo d’une musulmane se baignant en burkini. Cinq hommes doivent être jugés le 15 septembre devant le tribunal correctionnel de Bastia pour ces faits.