Guelmim: Les habitants souffrent en silence.

Des maisons détruites, des familles sans abris, des Douars isolés, des personnes mortes et d’autres sont portées disparues…Telles sont les dégâts de l’affreuse tragédie qu’a connue la région de Guelmim, et dont les habitants souffrent, en silence et dans l’absence totale des autorités.

Au moment où “les aides humanitaires sont envoyées aux républiques de Sierra Leone et de Libéria”, les citoyens de la région de Guelmim devront, visiblement, revivre la même catastrophe, surtout que la météo annonce, une nouvelle fois, de fortes pluies orageuses pour les prochains jours.

‘‘Où sont les responsables?…. ‘’

Les habitants du douar de “Tiliouin” n’ont pas fermé l’oeil depuis le jour de la tragédie. Ils essayent, tant bien que mal, de protéger ce qu’ils leur restent et d’empêcher les eaux d’accéder à leurs uniques revenus, leurs bétails. C’est “à l’aide de grands sacs remplis de crottes et de boue”, qu’ils mettent à l’entrée des maisons, que les habitants essayent de sauver leur peau, rapporte le quotidien arabophone “Akhbar Alyaoum” qui s’est rendu sur place.

Assiégés par les eaux, des citoyens sont restés bloqués durant 3 jours au sein de leurs maisons. Déplorant l’absence totale des autorités locales, les jeunes de la région se sont mobilisés afin de creuser des tranchées pour évacuer l’eau.

Pas très loin de “Tiliouin”, Douar “Chlihat” a connu le même sort. Contactés par le quotidien “Akhbar Alyaoum”, les habitants affirment, qu’à cause des routes bloquées, la famine constituera bientôt le prochain drame auquel ils risquent de faire face, puisque les marchandises n’atteignent plus la région.

Colère générale…

Cet incident n’a pas tardé à soulever l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux, une colère générale persiste. Des vidéos, des photos, et des statuts sont postés afin de dénoncer une catastrophe qui aurait pu être évitée. Les autorités ont été sauvagement critiqués, en raison de leur “insouciance”, et leur retard “inexplicable” pour venir en aide aux citoyens.

“Nous regrettons l’infrastructure fragile qui a été exposée aux pluies, ainsi que l’absence des autorités locales et des outils techniques nécessaires dans des cas pareils, sans oublier le retard des forces aériennes, surtout que la base militaire s’avère être proche de la région touchée”, rapporte un communiqué publié par le bureau régional du Sud-est du Maroc.

“Les inondations ont également révélé la dilapidation de fonds publics, affirme le bureau régional. Ce dernier appelle à la responsabilisation des personnes insouciantes par la vie des citoyens”.

Article19.ma