Une vingtaine de mosquées et salles de prière ont été fermées ces derniers mois en France, dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, a affirmé, lundi, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
« J’ai pris la décision de fermer une vingtaine de mosquées et salles de prière ces derniers mois », a-t-il dit dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien avec le président du Conseil français du culte musulman, Anouar Kbibech, assurant qu' »il y en aura d’autres ».
Il n’y a pas de place pour ceux qui appellent et provoquent la haine et racisme et l’antisémitisme, a indiqué M. Cazeneuve, insistant sur la nécessité du respect des valeurs de la république.
Il a en outre fait savoir que « 80 arrêtés d’expulsion ont été pris » et qu’une dizaine d’autres « sont en cours d’examen ».
A rappeler que dans une tribune publiée par le « Journal du Dimanche », le Premier ministre français Manuel Valls a souligné la « mobilisation sans précédent des pouvoirs publics » dans la lutte contre « la radicalisation », relevant que la France « doit faire au monde entier la démonstration éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie ».
« Il y a urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l’islam de France, donnant à la Fondation (Fondation pour l’islam de France – NDLR) une place centrale », a-t-il estimé.
Le chef de l’exécutif français avait également affirmé dans un entretien au quotidien « Le Monde » que le gouvernement français sera impitoyable face à ceux qui voient dans les musulmans le coupable idéal des actes terroristes, appelant à une remise à plat et à inventer une nouvelle relation avec l’islam de France.