Le rapport liberté – religion évoqué dans un colloque scientifique international à Rabat

Plusieurs chercheurs, politiciens, militants et hommes de religion se sont retrouvé, les 17 et 18 novembre 2014 à la bibliothèque nationale de Rabat, afin de discuter du rapport entre la liberté et la religion.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un colloque scientifique international, organisé par le mouvement Damir, en partenariat avec la fondation Friedrich Naumann pour la liberté.

Cet évènement a connu l’intervention de chercheurs venus d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, de Syrie, et du Maroc. Dans un contexte politique et religieux qui connaît de nouvelles formes de répression, de persécution et de génocides, les intervenants ont traité de la problématique du rapport liberté-croyance, sa présence dans les textes constitutionnels, ainsi que le rôle de la communauté civile.

“Il n y a pas de contradictions entre la liberté et la religion…”

Selon le chercheur Mohammed Jebroun, la liberté dans son rapport avec la religion est associée a plusieurs principes tels que la jurisprudence rationnelle, et la vision historique. M. Jebroun souligne que les problématiques liées à ce sujet sont souvent traitées d’une manière superficielle, loin du point de vue scientifique. Ce dernier s’interroge si c’est, réellement, l’Islam qui constitue un obstacle devant les grandes questions contemporaines.

La constitution marocaine…

De son côté, Mohammed Sghir Jenjar, professeur de sociologie et d’anthropologie estime qu’ il existe deux formes qui permettent de traiter le rapport liberté- religion au Maroc: la première réside dans le fait que la religion joue le rôle de structure pour la société d’une manière à ce que toutes les activités humaines rentrent dans le cadre religieux, tandis que la deuxième considère la religion en tant que domaine parmi d’autres.

Dans la nouvelle constitution marocaine, au côté des progrès dont elle a fait preuve dans le domaine des libertés, elle a su garder la présence des référents religieux, en créant une certaine coexistence d’une façon à ce que les deux systèmes soient des fondements majeurs de la société.

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