Après Brexit, España Exit Ceuta y Melilla 

bouzerda-aliPar Ali Bouzerda

Dès les premiers flash-info sur le vote relatif au Brexit, ce fameux jeudi 23 juin 2016, la réaction de Madrid a été rapide: le rappel au retour du rocher de Gibraltar à « la souveraineté espagnole. »

Bien évidemment, Madrid était à l’affût de cette « mauvaise » nouvelle pour l’Union Européenne mais « bonne » pour les politiques espagnols qui se sont dit « à malheur est bon… »

Et du coup, ils ont des idées bien dans le pipe : proposer à Londres une « co-gestion…pendant une phase transitoire » de ce rocher qui date d’une époque où la Grande Bretagne était l’Empire où le soleil ne se couchait jamais.

Et comme les temps ont changé et continuent de changer, les espagnols veulent « frapper le fer tant qu’il est chaud, » comme dit le dicton marocain.

Et c’est « de bonne guerre », disent nos voisins de l’autre côté de la Méditerranée. Et pour nous aussi, les Marocains, ne l’oublions pas. Il faut saisir cette opportunité pour remettre sur la table la question de la décolonisation des « Presidios Ceuta y Melilla, » comme ils leur plaisent de les appeler.

En fait les Espagnols sont nos voisins, nos amis, nos partenaires économiques et alliés dans la lutte contre le terrorisme, contre l’immigration clandestine, contre le trafic de drogue, etc…mais le Maroc doit récupérer ses terres qui sont les derniers territoires colonisés en Afrique.

On comprend qu’au Maroc, M. Benkirane est plutôt occupé avec le Ramadan, les prières d’Atarawih, et surtout « la chasse aux diables » et aux « crocodiles », mais les vrais diables sont ailleurs et refusent toujours d’entendre parler  de « décolonisation » de territoires marocains qu’on voit sur une carte géographique comme une aberration datant d’une époque révolue, celle des canonnières.

+ Non à la diplomatie: deux poids, deux mesures…+

Un petit rappel pour rafraîchir la mémoire à la diplomatie espagnole : il fût un temps où le roi Juan Carlos disait à l’ambassadeur Britannique  à Madrid, Sir Richard Parsons, que ce n’était pas dans l’intérêt de l’Espagne de récupérer Gibraltar dans un proche avenir …car le roi Hassan II va réactiver immédiatement sa revendication sur Ceuta et Melilla. »

Cet « aveu royal » à Madrid, date de juillet 1983, à l’occasion du 76e anniversaire de Juan Carlos, et il était encore sur le trône.

‘‘Les Espagnols se plaisaient à dire que Ceuta et Mellila n’étaient pas comparables au cas de Gibraltar, que c’était  deux villes partie intégrante de l’Espagne, » a commenté Sir Parsons, avant d’ajouter: « Bien sûr, c’est un non-sens , c’est une situation très comparable. »

En fait, le roi Hassan II avait suggéré officiellement l’idée de créer « une commission mixte maroco-espagnole » afin de trouver une solution diplomatique qui mettrait graduellement fin à l’occupation de ces deux villes et des îlots avoisinants. Le souverain Alaouite a été clair: dès que les Britanniques commencent à plier bagage à Gibraltar, les Espagnols devront faire de même à Ceuta et Melilla.

Symboles d’une décolonisation inachevée et d’une atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Maroc, Ceuta et Melilla sont sous occupation espagnole depuis respectivement 1580 et 1496.

Madrid a toujours refusé d’ouvrir toute discussion au sujet du statut de ces terres marocaines mais le temps est venu de remette les pendules à l’heure et de mettre fin à la diplomatie de « deux poids, deux mesures ».

A bon entendeur salut!

2 Commentaires

  1. De quel droit et de quelle légitimité peut-on parler de deux enclaves Septa et Mellila, encore occupées depuis le 14 et le 15 siècle par l’Espagne? Nous sommes au 21 siècle et aucun gouvernement passé n’avait sérieusement traité de problème qui reste une véritable insulte à notre territoire et à tous les marocains assoiffés de récupérer tout territoire spolié? Il est temps et urgent de mobiliser tout un peuple pour récupérer son sol car, l’histoire ne le pardonnera jamais à ceux qui ont trahi leur marocanité?

  2. Madrid doit payer des royalties pour ces occupations situées en terre africaine et donc marocaines.Si nous parlons de six siècles continus,la note serait salée et d’environ trois milliards d’euros par an soit les bénéfices engendrés par les revenus des exploitations des ports et du commerce illégal qui en découle chaque année…Soit dit en passant ce commerce de gros « dirigé et contrôlé par des gros bonnets espagnols est ensuite cédé au détail à des ibérico-marocains,à avec une double nationalité qui eux reconditionnent environ 60% des matières alimentaires périmées et récupérées auprès des centrales d’achat européenne à vil prix juste pour leur éviter les frais de destruction et d’éventuels contrôles sanitaires et des amendes salées pour le coup!Faites le compte ,l’Espagne doit nous verser des arriérés s’élevant environ à deux mille milliards d’euros.Et si on ajoute à la note l’occupation du Sahara occidental on pourrait y ajouter un bon tiers.Bref il y aurait pour notre gouvernement de quoi rééquilibrer les comptes des caisses de retraite,réformer en profondeur la fonction enseignante,la fonction pédagogique,la fonction programmatique,la mise à niveau des élèves,le réaménagement des bâtis des écoles,des collèges et autres terrains de sport inexistants.Si Podemos sont des gens dits de gauche ils pourraient porter avec nous ce projet au départ un peu délirant mais pas si délirant si on y pense un peu…