Soumiya Benkirane, qui n’est autre que la fille du chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane, refuse qu’elle soit pointée du doigts, par certains médias, en tant que ‘ chômeuse ‘. Active, compétente et ayant le sens de l’initiative, Soumia compte bien retirer l’étiquette qu’on lui a collé en reprenant ses études et en s’engageant dans des activités sociales au profit des enfants.
Ayant un Master en économie et pourtant sans emploi, Soumia Benkirane a refusé avoir recours au pouvoir de son père et à ses connaissances pour trouver du travail, préférant ainsi finir ses études et obtenir un diplôme de la Faculté du droit.
‘ Certains de mes amis et mon entourage familial ont été surpris de me voir sans emploi alors que mon père est chef du gouvernement. Il se sont rendus compte, une année après qu’il ait accédé à sa fonction actuelle, qu’il n’embauchera personne illégalement, même s’il s’agit d’un membre de sa propre famille’, affirme Soumia à ‘AlArabiya.net’.
Diplômée également des études islamiques, Soumia contredit l’opinion de Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur qui dit que ‘ la hausse des bacheliers littéraires constitue une menace pour le Maroc.’ Pour elle, ces derniers représentent l’un des piliers majeurs de la société..
Elle met le problème sur le dos de l’éducation marocaine. ‘La confusion que nous vivons de nos jours est due à l’éducation qui tue l’esprit de créativité et d’innovation des jeunes ‘, affirme Soumia, avant d’ajouter que ‘ les universités marocaines diplôment des jeunes qu’elle dépouille de l’esprit d’aventure et d’innovation. Des jeunes qui réduisent leur avenir à une carrière derrière un bureau et un simple salaire, des heures d’entrée et de sortie fixes, sous prétexte de rechercher la stabilité’.
Soumia Benkirane lance un appel aux responsables pour intégrer les femmes dans le marché du travail, sachant que la présence de la gente féminie constitue seulement, selon le ministre de l’Emploi, 25% du cercle de la productivité. Pour elle, l’adoption d’initiatives novatrices permettant l’accès aux travail pour les jeunes est une question urgente qui contribuera à la baisse du taux de chômage au Maroc.
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