Par : Abdelhay Sakout Andaloussi
Le discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion du trente-neuvième anniversaire de la Marche verte permet de restaurer dans sa dimension la plus originale un des contours majeurs du dossier du Sahara, à savoir la responsabilité historique de la partie algérienne dans l’enlisement de ce différend artificiel.
Pour scruter l’état d’une conflictualité vieille aujourd’hui de quatre décennies, le souverain marocain s’en est pris directement à l’Algérie, cette embûche sur quoi tout bute, même le projet marocain d’autonomie de 2007 que seuls les gouvernants algériens persistent encore à écarter comme issue sérieuse et crédible au conflit les opposant de facto au Maroc.
+ LA RESPONSABILITÉ D’ALGER +
La lettre du discours royal se veut explicite à cet effet : « Faute de faire assumer sa responsabilité à l’Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n’y aura pas de solution ».
C’est dire que le Roi Mohammed n’a puisé que dans le seul registre réaliste, celui « de la vérité que tout le monde connaît ».
Il n’a pas trop sollicité les archives de l’histoire de la région, malgré qu’elles servent la marocanité du territoire aujourd’hui contesté et attestent des liens ancestraux d’allégeance que les tribus y sises avaient tissés avec les sultans chérifiens, ni encore fouillé dans les arcanes de la politique franquiste, qui déno