Exposition: 3 Regards sur Jilali Gharbaoui

Le grand peintre marocain, Jilali Gharbaoui est à l’honneur à la Villa des Arts, Rabat. La Fondation ONA et la Fondation Mémoires pour l’Avenir (FMA) lui rendent un grand hommage, mérité d’ailleurs, en organisant une exposition intitulée ‘Trois Regards sur l’œuvre de Jilali Gharbaoui.’

Quarante-quatre ans après sa disparition, l’œuvre de Jilali Gharbaoui marque encore les esprits. Trois artistes de la nouvelle génération, en l’occurrence Amina Rezki, Abdeljalil Saouli et Youssef Titou recourent à des approches et matériaux différents afin d’établir un dialogue avec l’œuvre de cet artiste et souligner le lien de cet artiste avec Toumliline, un monastère situé au Moyen Atlas.

« Le nom de Jilali Gharbaoui est étroitement lié à celui de Toumliline » indique-t-on dans un communiqué de la Fondation ONA.

Les créations de ces artistes, sollicités par Fouad Bellamine, commissaire de l’exposition, sont présentées au public jusqu’au 29 novembre 2015 à la Villa des Arts de Rabat qui rend hommage à cette grande figure historique et à l’ambition de retracer le parcours singulier de notre artiste marocain : Jilali Gharbaoui.

Amina Rezki : Des portraits d’une vie difficile

Amina Rezki, une des trois artistes participants à l’exposition, déclare être touchée par l’œuvre de Jilali Gharbaoui qui, selon elle, est l’un des plus grands plasticiens marocains : « Jilali Gharbaoui est un grand peintre marocain, l’un des plus grands pour moi ».

L’artiste invitée qui présente des portraits de Gharbaoui, affirme qu’elle était stressée après la proposition faite par le commissaire de l’exposition, Fouad Bellamine : « j’ai été très stressée quand j’ai eu cette demande, je ne connaissais de Jilali que sa peinture…J’ai fait des recherches sur la vie de Gharbaoui et cherché des photos de lui, sans rien trouver… Pour moi, c’était doublement stressant vu que c’est un grand peintre reconnu dans le monde », souligne Mme Rezki.

Face à sa toile dans son atelier de Bruxelles, Amina Rezki a travaillé en partant de documents traitant de la vie de Gharbaoui, une vie qualifiée par Amina de difficile.

Abdeljalil Saouli : Rencontre imaginaire et des œuvres vivantes

Abdeljalil Saouli, artiste de nouvelle génération, estime qu’il appartient au même espace géographique que Jilali Gharbaoui, puisque les deux artistes ont travaillé sur Rabat, Fès, Toumliline avant d’exporter leurs créations au monde entier.

La rencontre avec les œuvres de Gharbaoui réalisés à Toumliline et Chellah a inspiré le jeune artiste : « Cette rencontre avec les œuvres de Gharbaoui, marqués par les hachures et les vols d’oiseaux m’a ouvert une fenêtre pour la création de mes œuvres, c’était comme une collaboration fictive et ça m’a beaucoup touché » déclare Abdeljalil Saouli lors de notre interview.

Concernant les matériaux utilisés, Saouli déclare avoir utilisé des herbes et des plantes issues de différentes régions marocaines, allant de Fès à Jorf El Melha en passant par le rif marocain.  Le support utilisé pour les cinq tableaux de Saouli est simple vivant et « éphémère parfois ».

En travaillant ses œuvres chaque jour, le jeune plasticien a « crée des débats imaginaires avec un Monsieur qui s’appelle Jilali Gharbaoui ».

Youssef Titou : Le troisième regard

Youssef  Titou, de son côté, a remercié tous les acteurs qui ont participé à la concrétisation de ce projet,  à savoir, la Fondation ONA, la Fondation Mémoires pour l’Avenir (FMA) et le commissaire de l’exposition Monsieur Fouad Bellamine.

« Cette exposition est un hommage à ce grand artiste, elle est aussi une occasion au public pour découvrir les œuvres de Gharbaoui, une salle sera dédiée à ses œuvres, c’est une occasion aussi pour souligner le lien entre Gharbaoui et le monastère de Toumliline car beaucoup ne connaissent pas que l’artiste a réalisé plusieurs œuvres à Toumliline » déclare Youssef Titou.

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