M. Abderrahim Ariri : « Les réformes restent insuffisantes …»

Abderrahim Ariri, le journaliste provocateur et d’investigation 

Fondateur du journal local « Al Bidaoui » en 2002, et directeur de la publication  »Al Watan Al An », un  magazine arabophone devenu en 2006 un hebdomadaire national. Ariri est connu par ses articles provocateurs abordant des sujets très sensibles. Il n’hésite pas à prendre position et assumer son rôle de journaliste d’investigation.

Ce diplômé de troisième cycle en Sciences Politiques n’a jamais hésité à dire haut et fort les quarte vérités quand il s’agit d’intérêt public et national.

Dans cette vidéo, il nous présente sa lecture des élections du 4 septembre dernier.

L’éminent journaliste, Abderrahim Ariri, considère dans une lecture des dernières élections du 4 septembre que l’évaluation des dernières élections repose sur trois points essentiels.

-Le premier serait : « La décision de l’Etat d’organiser les élections communales et régionales pendant le même jour n’a pas permis aux marocains de réaliser l’importance du pari régional, notamment pour le Sahara. »

-Le deuxième serait : « L’insuffisance des réformes réalisées par le législateur marocain au niveau de la démocratie locale ». En fait, l’élection du président de région et le maire de la ville devient, après la nomination des élus, « assujettie à des alliances ne respectant ni la volonté de l’électorat, ni ses attentes », selon Ariri.

-Le troisième point qui a interpellé Ariri serait le nouveau système des communes et des régions : « Je peux dire que le nouveau système des communes et régions est une édition révisée du Dahir de 1976. »

Il y’a deux obstacles majeurs qui entravent le projet régional selon Ariri, premièrement : « La dépendance des communes et régions au pouvoir central au niveau de la gestion des impôts ».

Le deuxième obstacle est « le système de la fonction communale ». Ariri attire l’attention sur le fait que « les agences créées par l’Etat sont caractérisées par une flexibilité de gestion et de réalisation des projets programmés, tandis que les projets programmés par les communes et régions ne bénéficient pas des mêmes avantages au niveau du montage institutionnel et financier». Me Ariri ajoute que les communes et régions vont rester « soumises à un système bureaucratique  et ne vont pas parvenir à attirer des compétences car elles ne proposent pas des salaires attrayants comparées au secteur privé. »

Conclusion: « Ces dilemmes continueront à freiner le progrès des communes et régions au Maroc, » dit-il.

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