L’information a été donnée par la chaîne de télévision privée Ennahar TV et reprise sur son site internet par le quotidien d’expression arabe El Khabar avant d’être confirmée par l’agence de presse gouvernementale Algérie Presse Service (APS) qui a cité un communiqué de la Présidence de la République.
Selon ce communiqué, le général de corps d’armée Mohamed Mediene a été remplacé à la tête du DRS par le général-major Athmane Tartag, a précisé l’APS citant un
Selon des médias algériens, Athmane Tartag, qui fut ans les années 1990, un des principaux chefs des cellules anti-terroristes de l’armée, a occupé en 2011 le poste de directeur de la Sécurité intérieure au sein du DRS avant de quitter ce poste et d’être rappelé en 2014 à la présidence de la République.
La fin d’une époque
Mohamed Mediene, en poste à la tête du DRS depuis 1990, était le dernier représentant au sein du régime algérien du groupe qui avait organisé l’annulation des législatives dont le 1er tour avait été remporté en décembre 1991 par le Front islamique du Salut (FIS). L’annulation de ces élections avait été le premier acte du drame que l’Algérie devait vivre dans les années 1990 marquées par des dizaines de milliers de morts et des milliers de disparus.
Dès son accession au pouvoir en 1999, le président Bouteflika avait œuvré patiemment à désagréger ce groupe notamment par des mises à la retraites, et ce dans le but de ramener le plein centre véritable pouvoir à la présidence, comme ce fut le cas avant 1992 et l’irruption sur la scène politique des généraux opposés à la cohabitation avec les islamistes radicaux et menés à l’époque par le général-major Khaled Nezzar.
Un DRS vidé de la substance de son pouvoir
Le limogeage de Mohamed Mediene a été précédé de plusieurs réorganisations du DRS, réorganisations visant visiblement à le vider de la substance de son pouvoir. Ces réorganisations ont été marquées par le rattachement direct de la direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) à l’état-major et celui de la direction de la Sécurité intérieure (DSI) à la présidence e la République.
Le limogeage du général Toufik a été également précédé par des accusations d’échec et d’incompétence portées contre lui, à la surprise générale, par le patron du FLN Amar Saidani. Ces accusations ont été interprétées de façon plausible comme faisant partie d’une campagne visant à discréditer l’ancien chef du DRS en prélude à son éviction.
La question qui se pose est-ce un prélude à un changement politique en interne (Algérie) ou plutôt stratégique vis-à-vis de l’extérieur, notamment les voisins marocain et tunisien?