Médias – Le gouvernement Akhannouch va adopter un nouveau projet de loi concernant le CNP

— Un système électoral révisé et une représentation féminine obligatoire pour garantir équilibre et transparence


Le gouvernement marocain s’apprête, ce jeudi, à adopter un nouveau projet de loi visant à réorganiser le Conseil National de la Presse (CNP). 

Cette réforme globale ambitionne de moderniser le cadre juridique régissant la profession, d’assurer une représentation équitable, d’améliorer la qualité du travail journalistique, et d’adapter les missions du Conseil aux défis de l’ère numérique.

Un mode de désignation des membres révisé : un équilibre entre élection et nomination

Le projet de loi, dont Article19.ma a obtenue une copie. prévoit que le Conseil National de la Presse sera composé de 15 membres, répartis comme suit :

  • 7 membres élus directement par les journalistes et les éditeurs ;

  • 5 membres nommés par différentes autorités représentant l’État (Chambre des représentants, Chambre des conseillers, autorité gouvernementale chargée de la justice, Conseil national des droits de l’Homme, autorité gouvernementale chargée de la communication) ;

  • 3 membres représentant des personnalités reconnues pour leur expertise en journalisme, droit ou droits humains, nommés par décret.

Ce dosage entre élection et nomination vise à garantir l’indépendance du Conseil tout en maintenant sa responsabilité institutionnelle.

Une représentation féminine obligatoire dans les candidatures et les votes

Le législateur a mis l’accent sur le renforcement de la présence des femmes au sein du CNP. Le texte impose explicitement le respect du principe de parité ou d’une représentation équilibrée des sexes lors des candidatures et du scrutin, conformément aux dispositions de la Constitution marocaine.

Le projet de loi exige également que les listes de candidatures incluent des noms féminins, afin de garantir une représentation effective des femmes dans la composition finale du Conseil.

Vers une gouvernance professionnelle plus efficace

Au-delà des questions de composition et de représentation, le projet confère au Conseil des pouvoirs élargis, notamment :

  • Le contrôle du respect de la déontologie par les journalistes ;

  • La possibilité de sanctions disciplinaires ;

  • L’attribution de la carte de presse ;

  • La contribution à la formation continue des professionnels.

L’adoption de ce texte marquerait une étape majeure dans l’autorégulation de la profession, ouvrant une nouvelle ère de transparence, de professionnalisme et d’adaptation aux évolutions du paysage médiatique numérique, affirme-t-on.

Article19.ma