20 janvier – 20 avril 2025 : En seulement 100 jours, Donald Trump a profondément redéfini la posture des États-Unis sur la scène nationale et internationale. Avec un record de 141 décrets signés, un retrait brutal de plusieurs institutions internationales et une politique étrangère musclée, son retour à la Maison-Blanche s’annonce aussi tumultueux que son premier mandat.
1. Avalanche de décrets et retraits internationaux
Dès ses premiers jours, Trump multiplie les décisions unilatérales : retrait de l’Accord de Paris sur le climat, sortie de l’Organisation mondiale de la santé, et révisions de plusieurs programmes fédéraux sur les droits civiques, notamment ceux des personnes transgenres. Cette frénésie réglementaire inquiète jusque dans les rangs républicains.
2. Relations internationales : tensions et clash diplomatiques
L’un de ses objectifs affichés : mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine. Mais sa tentative de médiation tourne court. Le 28 février, une rencontre explosive avec Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale dégénère publiquement. La presse internationale parle d’un “clash historique”, qualifiant l’échange de “sommet désastreux”.
3. Bras de fer économique avec la Chine : des taxes jusqu’à 145 %
Trump relance sa guerre commerciale contre Pékin en portant les droits de douane à 145 % sur certains produits. Résultat : un effondrement de 60 % des exportations chinoises vers les États-Unis et une ralentissement notable de l’économie américaine, avec une croissance tombée à 0,8 % au premier trimestre.
4. Démantèlement de l’administration fédérale
Dans une volonté affichée de “réduire l’État profond”, Trump supprime 3 000 milliards de dollars de financements publics et licencie massivement dans la fonction publique. Plusieurs agences comme celles en charge du droit du travail ou de la sécurité environnementale sont paralysées.
5. DOGE : Elon Musk à la tête de la bureaucratie
Elon Musk est nommé à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE), un nouveau ministère chargé de “moderniser” l’appareil d’État. Dans la foulée, Trump démantèle l’USAID (aide au développement) et Voice of America, deux piliers de la diplomatie d’influence américaine. Ces décisions sont suspendues par la justice fédérale, qui évoque des violations constitutionnelles.
6. Pardons en série : les émeutiers du Capitole blanchis
Fidèle à ses soutiens, Trump accorde des pardons présidentiels à tous les participants aux émeutes du 6 janvier 2021. Cette mesure suscite un tollé, même chez certains conservateurs, qui dénoncent une attaque contre l’État de droit.
7. Migration : durcissement extrême
Trump réactive le programme “Remain in Mexico”, stoppe l’accueil de réfugiés et ordonne l’expulsion accélérée de centaines de manifestants pro-palestiniens. Sa rhétorique migratoire devient un pilier de sa communication électorale.
8. Attaques contre la presse
Le président écarte plusieurs médias traditionnels des conférences de presse, notamment l’agence Associated Press, accusée de “fausses nouvelles”. Il privilégie ses propres canaux sur les réseaux sociaux, marquant une rupture avec la transparence démocratique.
9. Défiance envers la justice
Trump ignore plusieurs décisions de la Cour suprême, affirmant que la justice “ne comprend pas la volonté du peuple”. Des juristes dénoncent un glissement autoritaire, inédit dans l’histoire récente des États-Unis.
10. Fermeture d’ambassades en Afrique : rupture diplomatique
Dans un geste très commenté, Trump ferme plusieurs ambassades américaines en Afrique subsaharienne, notamment en République Démocratique du Congo, au Mali et au Burkina Faso. Officiellement, il s’agit de “réduire les coûts”. Officieusement, ces décisions illustrent le désintérêt croissant de Washington pour le continent africain, et provoquent l’indignation de plusieurs chefs d’État africains.
11. Ambitions expansionnistes : du Canada au Groenland
Trump multiplie les déclarations choc : faire du Canada le 51e État américain, reprendre le contrôle du canal de Panama, et surtout annexer le Groenland, un vieux rêve qu’il avait déjà exprimé en 2019. Le Danemark réagit fermement, dénonçant une “violation du droit international”.
12. Projets controversés
Parmi les propositions les plus surprenantes, Trump a suggéré de transformer Gaza en station balnéaire, une idée qui a été largement critiquée et considérée comme farfelue et irréaliste.
13 . Taxation absurde d’îles inhabitées
Dans un geste aussi insolite que symbolique, Trump impose une taxe de 10 % sur les importations en provenance des îles Heard et McDonald, territoires australiens inhabités où vivent uniquement des manchots et des phoques. Cette décision déclenche l’ironie du Premier ministre australien, Anthony Albanese, qui parle d’une “taxe sur les pingouins”.
Conclusion
Entre décisions provocatrices, gesticulations diplomatiques et mesures à fort impact, Donald Trump a redéfini en 100 jours les contours de la présidence américaine. Son retour au pouvoir confirme une tendance lourde : celle d’une rupture brutale avec les normes traditionnelles de la démocratie libérale et un retour au protectionnisme pur et dur.
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