À Rabat, ce mardi 29 avril, lors de l’ouverture d’un Débat régional Rabat – Salé – Kénitra sur « l’Encouragement à la pratique sportive », à la veille des grands événements footbalistiques que le Maroc va accueillir en 2025 et en 2030, l’universitaire Mohamed Guedira a abordé la thématique de la violence dans les stades sportifs, en mettant l’accent sur deux points :
— Au Maroc, on ne peut pas parler de « Hooliganism » à l’instar des mouvements de jeunes supporters en Angleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie.
— Le phénomène des Ultras existe au Maroc mais n’est pas motivé par des courants politiques comme les « Hooligans » en Angleterre (Conservateurs vs Travaillistes et l’apparition de mouvements fascistes).
Selon le Professeur Guedira, il y a plusieurs causes à la violence dans les stades marocains, notamment la problématique de la santé mentale des gens, entre autres.
Et dans cet ordre d’idées, M. Guedira a brossé un tableau en 8 points de la santé mentale des Marocains, selon les statistiques du ministère de la Santé de 2022.
Voici un constat froid de la situation de la santé mentale dans le royaume :
Les facteurs psychologiques et les maladies mentales sont parmi les causes principales de l’encouragement malsain dans les stades :
— 49 % des Marocains âgés de 15 ans et plus souffrent ou ont souffert de troubles ou maladies psychologiques.
— 26,5 % souffrent de dépression.
— 9 % souffrent de troubles anxieux.
— 6 % souffrent de maladies mentales sévères.
— 17 % souffrent de problèmes de santé mentale.
— Il y a 0,7 psychiatre pour 100 000 habitants.
— Il y a 6,5 lits psychiatriques pour 100 000 habitants, soit un total de 2 260 lits dans tout le pays.
— 70 à 75 % des personnes ne demandent pas d’aide médicale par crainte de la stigmatisation sociale.
No comment !
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