Par Dr Mohamed Chtatou
La politique étrangère actuelle du président Donald J. Trump
La politique étrangère actuelle du président Donald J. Trump, souvent qualifiée de « Trump 2.0 », se caractérise par une approche « America First », qui met l’accent sur la souveraineté nationale, le protectionnisme économique et une réévaluation des alliances traditionnelles. Cette stratégie a entraîné des changements importants dans l’ordre mondial, notamment :
Réduction des engagements multilatéraux : L’administration s’est retirée d’accords et d’organisations internationaux, tels que l’Accord de Paris et l’Organisation mondiale de la santé, signalant un éloignement des engagements multilatéraux.
Diplomatie transactionnelle : Les relations de Trump avec d’autres pays sont marquées par une focalisation sur les avantages économiques immédiats et l’utilisation de la force, souvent au détriment d’alliances et de valeurs de longue date.
Ambitions territoriales : Le président a exprimé son intérêt pour l’expansion du territoire et de l’influence des États-Unis, notamment en proposant d’acquérir le Groenland, d’annexer le Canada et de contrôler le canal de Panama, ce qui témoigne d’une rupture avec la politique étrangère traditionnelle des États-Unis.
Réévaluation de l’aide étrangère : Un décret a suspendu toute aide étrangère pendant 90 jours afin de procéder à un réexamen complet, affectant de nombreux programmes d’aide internationale.
Ces politiques soulignent une évolution vers la priorisation des intérêts américains, ce qui conduit souvent à des relations tendues avec les alliés traditionnels et à une reconfiguration du rôle de l’Amérique sur la scène mondiale.
Trump 2.0 et le monde musulman
Au cours de son second mandat, le président Donald J. Trump a adopté une approche multiforme à l’égard du monde musulman, marquée par des alliances stratégiques, des initiatives économiques et des tensions accrues avec certaines nations.
Renforcer les liens avec les pays du Golfe
Le président Trump prévoit de se rendre en Arabie saoudite à la mi-mai, ce qui constituera son premier voyage à l’étranger depuis le début de son mandat. Cette visite vise à obtenir de Riyad un investissement de 1 000 milliards de dollars dans l’économie américaine, y compris l’achat d’équipements militaires. Cette démarche souligne l’engagement de l’administration à renforcer les partenariats économiques et stratégiques avec les principales nations du Golfe.
Position de confrontation à l’égard de l’Iran
À l’inverse, l’administration a intensifié sa position de confrontation à l’égard de l’Iran. Le président Trump a menacé de prendre des mesures militaires sans précédent si l’Iran n’acceptait pas un nouvel accord nucléaire, déclarant qu’en l’absence d’accord, « il y aura des bombardements comme jamais auparavant ». Cette rhétorique a fait monter les tensions, l’Iran renforçant ses activités nucléaires et les deux nations s’engageant dans une impasse précaire.
Propositions controversées concernant la bande de Gaza
En réponse au conflit actuel à Gaza, le président Trump a proposé un plan prévoyant que les États-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza, déplacent de force la population palestinienne vers d’autres États arabes et réaménagent la région pour en faire une destination touristique. Cette proposition a été largement condamnée par la communauté internationale, y compris les nations arabes, qui se sont unies pour s’y opposer, jugeant le plan inacceptable.
Engagement auprès de la communauté musulmane au sens large
Malgré ces tensions, le président Trump a obtenu le soutien de certains segments de la communauté musulmane des États-Unis. Il a notamment reçu le soutien de communautés musulmanes dans des villes comme Détroit (Michigan), ses partisans estimant que ses initiatives en matière de politique étrangère, notamment en ce qui concerne Gaza, correspondaient à leurs points de vue.
Dans l’ensemble, la doctrine « America First » du président Trump continue de façonner les relations complexes et souvent controversées de son administration avec les pays à majorité musulmane, en équilibrant les alliances stratégiques et les politiques de confrontation.
Trump 2.0 et l’Europe
Au cours de son second mandat, le président Donald J. Trump a adopté des politiques qui ont eu un impact significatif sur les relations entre les États-Unis et l’Europe, caractérisées par des tensions économiques accrues, des remises en cause des alliances traditionnelles et des interventions dans les affaires intérieures européennes.
Escalade des différends commerciaux
Le président Trump a menacé d’imposer des droits de douanesur les produits européens, dans le but de réduire l’excédent commercial de l’Union européenne avec les États-Unis. En réponse, l’UE a préparé un plan de rétorsion en deux phases, comprenant des droits de douane sur les produits industriels et agricoles américains, évalués respectivement à 4,5 milliards d’euros et 18 milliards d’euros. Ces développements ont ravivé les craintes d’une guerre commerciale transatlantique.
Tensions dans les relations transatlantiques
L’approche de l’administration a entraîné une détérioration des relations entre les États-Unis et l’Europe. Les rapports suggèrent que les fonctionnaires américains ont exprimé leur dédain pour les pays européens, les considérant comme obsolètes et parasitaires. Ce sentiment s’est manifesté dans des domaines politiques tels que le commerce et la sécurité, les États-Unis se montrant réticents à défendre les alliés de l’OTAN à moins qu’ils n’augmentent leurs dépenses de défense.

Intervention dans les politiques intérieures européennes
L’administration Trump est également intervenue dans les affaires intérieures européennes en exigeant que les entreprises françaises se conforment à une interdiction américaine des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Cette mesure a été perçue comme un empiètement sur la souveraineté européenne et a entraîné des tensions diplomatiques entre les États-Unis et les nations européennes.
Réponse européenne et autonomie stratégique
Face à ces défis, les dirigeants européens soulignent la nécessité de l’unité et de l’autonomie stratégique. Le ministre français du commerce a déclaré que la France espérait éviter une guerre commerciale, mais qu’elle était prête à prendre des mesures réciproques si les États-Unis appliquaient des droits de douane. Cette position reflète la détermination de l’Europe à affirmer ses intérêts et à réduire sa dépendance à l’égard des États-Unis.
Dans l’ensemble, le second mandat du président Trump a introduit des défis importants dans les relations entre les États-Unis et l’Europe, incitant les nations européennes à reconsidérer leurs positions stratégiques et à plaider pour une plus grande indépendance en matière d’économie et de défense.
Trump 2.0 et l’Amérique latine
Lors de son second mandat, le président Donald J. Trump a mis en œuvre des politiques en Amérique latine axées sur le contrôle de l’immigration, les mesures commerciales, la lutte contre l’influence chinoise et la prise en compte des préoccupations sécuritaires.
La politique de Donald Trump a mis l’accent sur un renforcement des contrôles d’immigration. Un aspect clé de sa démarche consiste à élargir l’examen des profils sur les réseaux sociaux dans le cadre du processus d’immigration. Cela reflète un objectif plus large d’amélioration du filtrage des candidats à l’immigration aux États-Unis. L’accent mis sur les réseaux sociaux témoigne d’une volonté de recueillir des informations plus complètes sur les personnes souhaitant entrer aux États-Unis, en identifiant potentiellement celles considérées comme présentant un risque ou ne répondant pas aux critères de l’administration.
Contrôle de l’immigration et expulsions
L’administration a intensifié ses politiques d’immigration, entraînant une augmentation des expulsions de personnes ayant un casier judiciaire vers des pays comme le Salvador. 17 membres présumés de gangs ont notamment été expulsés vers le Centre de détention pour terroristes (CECOT) du Salvador, connu pour ses conditions de détention difficiles. Ces expulsions s’inscrivent dans le cadre d’une répression plus large de l’immigration clandestine et des activités liées aux gangs.
Politiques commerciales et droits de douane
Le président Trump a instauré des droits de douane affectant les économies latino-américaines. Par exemple, un droit de douane de 25 % sur les véhicules et les marchandises importés a été imposé, ainsi que des droits supplémentaires visant des pays comme le Venezuela. Ces mesures visent à réduire les déficits commerciaux, mais suscitent des inquiétudes quant à leurs répercussions économiques dans la région.
Contrer l’influence chinoise
L’administration cherche à contrer l’influence croissante de la Chine en Amérique latine en promouvant des investissements diversifiés et des projets d’infrastructures. Parmi ses stratégies figure l’encouragement des pays d’Amérique latine à s’engager dans les initiatives américaines plutôt que dans les alternatives chinoises, afin de renforcer les liens économiques entre les États-Unis et l’Amérique latine.
Préoccupations et sanctions en matière de sécurité
Les États-Unis ont désigné le cartel de Sinaloa comme organisation terroriste étrangère, ce qui a entraîné des sanctions contre les personnes et entités impliquées dans le blanchiment d’argent pour le compte du cartel. Ces mesures visent à perturber les opérations financières du cartel et à lutter contre le trafic de fentanyl vers les États-Unis.
Cette désignation du cartel de Sinaloa vise à freiner les activités du cartel, accusé d’inonder le pays de drogues mortelles. Cette désignation pourrait entraîner des sanctions et d’autres mesures contre le cartel et ses membres. Cette décision reflète les préoccupations du gouvernement américain quant à l’impact du cartel sur la santé publique et la sécurité nationale.
Engagements diplomatiques
Le président Trump doit rencontrer le président équatorien Daniel Noboa pour discuter de la lutte contre le trafic de drogue et explorer la possibilité d’établir une base militaire américaine en Équateur. Cette rencontre souligne l’importance accordée par l’administration à la coopération en matière de sécurité dans la région.
Impact sur la dynamique régionale
Ces politiques ont suscité des réactions variées de la part des pays d’Amérique latine. Certains gouvernements cherchent à se rapprocher des États-Unis pour des raisons de sécurité et d’économie, tandis que d’autres expriment des inquiétudes quant à leur souveraineté et à leurs implications économiques. L’approche de l’administration a suscité des discussions sur les stratégies régionales à adopter pour gérer l’évolution des relations entre les États-Unis et l’Amérique latine.
Trump 2.0 et l’Asie
Au cours de son second mandat, le président Donald J. Trump a mis en œuvre une série de politiques qui ont eu un impact significatif sur les relations des États-Unis avec l’Asie, axées sur des mesures économiques, des alliances sécuritaires et des stratégies diplomatiques.
Mesures économiques et politiques commerciales
L’administration a instauré des « droits de douane réciproques » destinés à égaler les droits de douane imposés par d’autres pays sur les produits américains. Cette politique vise à combler les déficits commerciaux et à lutter contre les pratiques commerciales perçues comme déloyales, marquant ainsi une rupture avec des politiques commerciales de longue date et risquant de perturber la dynamique du commerce mondial.
Ciblant spécifiquement la Chine, les États-Unis ont imposé des droits de douane de 10 % sur les importations chinoises, avec l’intention de les porter à 20 %. En représailles, la Chine a imposé des droits de douane sur les exportations américaines, notamment le charbon, le gaz naturel liquéfié et les machines agricoles, et a ouvert des enquêtes sur les entreprises américaines opérant en Chine.
Initiatives de sécurité et de défense
L’administration Trump a réaffirmé son engagement à défendre Taïwan contre une éventuelle agression chinoise. Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a insisté sur le maintien d’une forte dissuasion dans la région indo-pacifique, notamment dans le détroit de Taïwan, face à l’intensification des activités militaires chinoises autour de Taïwan.
En Asie du Sud-Est, les États-Unis renforcent leurs mesures de dissuasion contre les actions de la Chine en mer de Chine méridionale. Cela comprend l’apport d’une assistance sécuritaire supplémentaire à des alliés comme les Philippines, le déploiement de systèmes de missiles antinavires et la conduite d’exercices militaires conjoints pour garantir la liberté de navigation dans les eaux contestées.
Actions diplomatiques et en matière de droits de l’homme
L’administration a imposé des sanctions à des responsables chinois en raison de la répression politique persistante à Hong Kong et des restrictions d’accès au Tibet. Ces sanctions reflètent l’importance accordée aux droits de l’homme et visent à demander des comptes à ceux qui privent les citoyens de leurs droits et libertés
Réponses régionales et changements stratégiques
Les pays d’Asie de l’Est, dont le Japon, la Chine et la Corée du Sud, se sont réunis pour renforcer la coopération régionale dans un contexte d’incertitude mondiale croissante. Les mesures commerciales unilatérales et protectionnistes des États-Unis ont mis à rude épreuve leurs alliances traditionnelles, incitant ces pays à rechercher une collaboration plus étroite pour relever les défis communs et maintenir la stabilité régionale.
Globalement, le second mandat du président Trump a marqué une évolution significative des relations entre les États-Unis et l’Asie, caractérisées par des politiques économiques volontaristes, des engagements sécuritaires renforcés et une participation active aux dynamiques régionales.
Trump 2.0 et la Russie
La deuxième présidence de Donald J. Trump a introduit des dynamiques complexes dans les relations entre les États-Unis et la Russie, oscillant entre menaces économiques et tentatives de négociations diplomatiques.
Menaces de sanctions économiques
Face à l’impasse des négociations de paix en Ukraine, le président Trump a exprimé sa frustration envers le président russe Vladimir Poutine, menaçant d’imposer des tarifs secondaires de 25 à 50 % sur le pétrole russe si un cessez-le-feu n’était pas atteint rapidement. Ces sanctions viseraient les principaux acheteurs de pétrole russe, notamment la Chine et l’Inde, et pourraient réduire significativement les revenus pétroliers de la Russie, affectant ainsi le financement de ses opérations militaires.
Réactions du Kremlin et perspectives diplomatiques
En réponse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie collaborait avec les États-Unis pour parvenir à un règlement pacifique en Ukraine et améliorer les relations bilatérales. Malgré les menaces de sanctions, Moscou reste ouvert au dialogue, bien que des doutes subsistent quant à l’efficacité des tactiques diplomatiques actuelles.
Discussions économiques et coopération potentielle
Parallèlement aux tensions, des discussions ont été entamées entre la Russie et les États-Unis concernant des projets communs dans le domaine des terres rares, indiquant un intérêt mutuel pour une coopération économique bénéfique. Cependant, ces pourparlers se déroulent dans un contexte de menaces de sanctions et de critiques mutuelles, compliquant la réalisation d’accords concrets.
La politique de Donald Trump envers la Russie durant son second mandat se caractérise par une approche double, combinant pressions économiques et ouvertures diplomatiques. Cette stratégie vise à contraindre la Russie à des concessions, notamment concernant le conflit en Ukraine, tout en explorant des opportunités de collaboration économique. L’efficacité de cette approche reste incertaine, les relations entre les deux nations restant tendues et complexes.
Trump 2.0 et le Canada
La deuxième présidence de Donald J. Trump a profondément modifié les relations entre les États-Unis et le Canada, introduisant des tensions commerciales, des propositions controversées et des répercussions politiques significatives.
Guerre commerciale et imposition de tarifs
Dès le début de son deuxième mandat, le président Trump a imposé des tarifs de 25 % sur les importations canadiennes, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’énergie. Ces mesures ont été justifiées par des préoccupations concernant la migration illégale et la crise des opioïdes à la frontière canado-américaine. En réponse, le Canada a annoncé des tarifs de répression de plus de 150 milliards de dollars canadiens et envisage de couper l’approvisionnement énergétique vers les États-Unis.
Proposition d’annexion du Canada
Le président Trump a suggéré à plusieurs reprises que le Canada deviendrait le 51ᵉ État des États-Unis, affirmant que cette intégration éliminerait les différends commerciaux et renforcerait la sécurité mutuelle. Ces propositions ont été accueillies avec indignation au Canada, le Premier ministre Mark Carney a déclaré que le pays n’était « pas à vendre » et que les États-Unis n’étaient plus un partenaire fiable.
Réactions politiques et économiques au Canada
Face à ces tensions, le Canada a réévalué ses relations commerciales et énergétiques, cherchant à diversifier ses partenariats et à renforcer l’intégration économique interne. Le Premier ministre Carney a annoncé des élections législatives anticipées pour le 28 avril, soulignant l’importance de l’unité nationale face aux défis posés par les politiques américaines.
Impact sur l’opinion publique
Les actions de l’administration Trump ont également influencé l’opinion publique américaine, une récente enquête révélant que moins d’Américains considèrent désormais le Canada comme un allié proche. Cette évolution reflète l’impact des tensions commerciales et des discours politiques sur les perceptions bilatérales.
La deuxième présidence de Donald Trump a introduit des défis sans précédent dans les relations canado-américaines, marqués par des tensions commerciales, des propositions d’annexion controversées et une nécessité pour le Canada de redéfinir sa stratégie économique et diplomatique.
Conclusion : Trump 2.0 et sa politique mondiale
Lors de son second mandat, le président Donald J. Trump a mis en œuvre une politique étrangère centrée sur la doctrine « l’Amérique d’abord », mettant l’accent sur le protectionnisme économique, l’expansionnisme stratégique et une approche transactionnelle des relations internationales.
Protectionnisme économique et politiques commerciales
L’administration Trump a imposé d’importants droits de douane sur les importations en provenance de partenaires commerciaux clés, dont la Chine, le Canada et le Mexique, afin de soutenir les industries nationales et de réduire les déficits commerciaux. Ces mesures ont donné lieu à des représailles tarifaires et à une exacerbation des tensions commerciales mondiales. Par exemple, les États-Unis ont imposé des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes, ce qui a incité le Canada à réagir en imposant ses propres droits de douane, dépassant les 150 milliards de dollars canadiens.
Expansionnisme stratégique et intérêts territoriaux
Le président Trump a exprimé son intérêt pour l’expansion territoriale, suggérant notamment l’annexion du Groenland, du Canada et du canal de Panama. Ces propositions ont suscité des critiques internationales et ont tendu les relations avec les pays concernés. Par exemple, le premier ministre canadien Mark Carney a fermement rejeté l’idée d’annexion, déclarant que le Canada n’était « pas à vendre ».
Politique au Moyen-Orient et relations avec l’Iran
Au Moyen-Orient, l’administration Trump a adopté une position intransigeante envers l’Iran, menaçant de mener des campagnes de bombardements sans précédent si l’Iran n’accepte pas de négocier un nouvel accord nucléaire. Cette escalade a entraîné le déploiement de bombardiers américains et un renforcement de la capacité de l’Iran à déployer des missiles, suscitant des inquiétudes quant à un conflit potentiel dans la région.
Engagement auprès des organisations internationales
Les États-Unis ont suspendu leurs contributions financières à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et annoncé leur intention de se retirer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), marquant ainsi un éloignement de l’engagement multilatéral. Ces actions reflètent une tendance plus générale au désengagement des institutions internationales sous l’administration actuelle.
Nominations diplomatiques et visites internationales
Le président Trump a nommé Ric Grenell, ancien ambassadeur en Allemagne et directeur par intérim du renseignement national, comme candidat potentiel au poste d’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies. Par ailleurs, le premier voyage à l’étranger du président depuis son second mandat comprend des visites en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar, visant à renforcer les partenariats économiques et stratégiques dans la région du Golfe.
Dans l’ensemble, la politique étrangère du président Trump durant son second mandat reflète un mélange de mesures économiques protectionnistes, d’ambitions territoriales affirmées et d’une évolution vers des actions unilatérales sur la scène internationale, ce qui a entraîné d’importants réalignements dans les relations internationales.
L’approche de Trump en matière de politique étrangère et de défense nationale est au cœur de ses préoccupations. Sur le plan économique, il s’est engagé dans des guerres commerciales, recourant aux droits de douane. Il est à noter qu’au début d’un hypothétique second mandat, des signes de soutien à Vladimir Poutine ont été observés, suggérant une position complexe sur les relations internationales. Les positions de Trump sont également associées à l’extrême droite sur les questions sociales et sociétales. Ces éléments suggèrent un programme de politique étrangère multiforme et potentiellement controversé.
Vous pouvez suivre le Professeur Mohamed Chtatou sur X : @Ayurinu
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