Tout d’abord, il faut souligner l’importance d’une “reprise économique prometteuse malgré la sécheresse”, selon le dernier rapport conjoint de la BERD et la Banque mondiale de 2025.
Ce rapport de 52 pages, dont Article19.ma
a obtenu une copie, rappelle qu’en
2024, l’économie marocaine a montré des signes encourageants, malgré une croissance globale du PIB limitée à 3,2 % en raison de la sécheresse.
Le secteur non agricole a été un moteur essentiel, avec une accélération de la croissance à 3,8 %, soutenue par une dynamique industrielle forte et une reprise de l’investissement.
Le rapport a relevé que la baisse de l’inflation qui a permis à Bank Al-Maghrib “d’assouplir sa politique monétaire.”
Concernant le marché de l’emploi : en milieu urbain, près de 162 000 emplois ont été créés, bien que les zones rurales restent stagnantes.
Sur le plan macroéconomique, le Maroc a maintenu une position extérieure solide, avec un déficit du compte courant modéré et une augmentation des investissements étrangers, précise la même source.
Rappelons que le compte courant est une composante de la balance des paiements, qui mesure les échanges économiques entre le Maroc et le reste du monde. Il inclut les exportations et importations de biens et services, les revenus (comme les intérêts et dividendes), ainsi que les transferts courants (comme les envois de fonds).
+ Perspectives économiques : une croissance accélérée en 2025 +
Pour 2025, la croissance du PIB réel est attendue à 3,6 %, bénéficiant d’une amélioration des conditions climatiques et d’une reprise agricole estimée à 4,5 %. La croissance non agricole, bien que légèrement ralentie à 3,5 %, reste soutenue par des secteurs robustes comme les phosphates.
Les perspectives globales demeurent positives, avec une inflation maîtrisée, une réduction du déficit courant et un assainissement progressif des finances publiques.
+ Un défi persistant : la création d’emplois +
Selon la Banque Mondiale : malgré ces avancées, la création d’emplois reste insuffisante face à une population en âge de travailler en hausse de 10 % sur la dernière décennie, contre une progression de l’emploi de seulement 1,5 %. Ce déséquilibre est attribué à plusieurs facteurs :
– Les effets limités des réformes économiques actuelles
– Les normes sociales qui freinent la participation des femmes au marché du travail
– Le manque de dynamisme des entreprises privées, essentiel à la création d’emplois
+ Réformes prioritaires pour un environnement des affaires compétitif +
Le Maroc a obtenu de bons résultats dans la première édition du rapport B-Ready, affirment les experts de la Banque, mais des défis subsistent en termes d’efficacité opérationnelle et de simplification des procédures. Les priorités incluent :
– Faciliter l’embauche dans le secteur formel pour réduire le travail informel
– Améliorer la sécurité juridique et la numérisation des tribunaux
– Renforcer les cadres d’insolvabilité pour accélérer les procédures de liquidation et de réorganisation
Article19.ma