La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a enregistré une baisse de la criminalité au cours du dernier mois de Ramadan, et ce, du 12 mars au 9 avril 2024, enregistrant ainsi 46 434 cas criminels, un taux mensuel faible par rapport au reste de l’année.
Le porte-parole de la DGSN, M. Boubker Sabik a exposé ces chiffres lors d’une événement organisée par Conseil Supérieur des Oulémas, dimanche à son siège à Rabat, dans le cadre de son nouveau plan de communication, a rapporté alyaoum24.com.
« En comparant Ramadan avec février 2024, le nombre de cas criminels a diminué de plus de 28%, concernant tous les crimes, y compris les meurtres prémédités (moins 50%), les viols (moins 31%) et les vols (moins 37%), avec une augmentation notable uniquement dans les cas de consommation de chicha à environ 37%, de mendicité régulière à plus 5% et de consommation et trafic de drogue à un pourcentage de près de 17% », a déclaré M. Sabik.
+ « Ramdanisation » +
Le porte parole de la Direction générale de la Sûreté nationale a souligné une deuxième comparaison avec le mois de mai 2024, le mois suivant le Ramadan, constatant que l’apparence générale de la criminalité était beaucoup plus faible au cours du mois sacré du Ramadan, d’environ moins de 32%.
Cette baisse a touché tous les crimes impliquant la violence, avec une baisse de 42% des vols avec violence, une baisse de 44% des meurtres prémédités, et une baisse de 38% des viols et autres.
La comparaison statistique montre que le mois de Ramadan connaît une nette baisse des indicateurs de criminalité, « même si l’imaginaire populaire des Marocains traite les questions de criminalité au mois de Ramadan de manière exagérée, sous le nom de « Ramdanisation », affirme M. Sabik, mais cela est dû avant tout à leur caractère anormal et inacceptable en ce mois sacré, et non à leur exacerbation ou propagation, comme certains peuvent le croire.
+ Les raisons de la baisse de la criminalité +
« En principe, certains pourraient expliquer la baisse de la criminalité pendant le mois sacré par la question de l’arrêt de la vente de boissons alcoolisées », explique M. Sabik au sujet des raisons de la baisse de la criminalité pendant le mois de Ramadan.
« Toutefois, cet argument ne peut pas être généralisé à tous les délits, et il ne peut pas être accepté de manière absolue, car les boissons alcoolisées, bien qu’elles soient considérées comme un facteur déterminant dans la survenue d’accidents de la circulation et dans la commission de certaines agressions physiques, les boissons alcoolisées ne sont pas considérées comme causeuses d’autres délits », affirme-t-il.
Ajoutant que : « Ce déclin peut être attribué à deux facteurs : le premier est un facteur réglementaire lié aux protocoles de sécurité mis en place par la police pour sécuriser ce mois sacré, et le second est un facteur spirituel qui a un rapport direct avec le culte et la religiosité ».
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