Exégèse ou plutôt impair ? Et pour cause, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq a surpris les élus du peuple par « une révélation » qui avait déclenché une vive polémique sur les réseaux.
Lors d’une séance publique lundi au Parlement, M. Toufiq a raconté en toute candeur la discussion qui s’est déroulée « en privée » entre lui et le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau (lors de la récente visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc).
« Le ministre français qui s’adressait à moi est celui qui m’a dit alors que nous parlions de l’Islam en France : Je comprends que vous soyez surpris par notre laïcité », raconte M. Toufiq.
Je lui ai dit : « Nous comprenons votre laïcité et cela ne nous surprend pas car nous sommes laïcs dans le sens où nous sommes laïcs. »
Et de souligner : « Nous vivons dans la liberté de religion, car il n’y a pas de contrainte religieuse dans l’Islam, car la religion est pratiquée sur la base de la liberté. »
M. Toufiq a ajouté, répondant au ministre français : « La différence entre nous et vous est de deux choses : la première est que nous n’avons pas de lois imposant la séparation de l’État et de la religion en termes d’institutions, comme le stipule votre législation du 1905… »
« Même du point de vue de la démocratie, le devoir de l’État, où qu’il soit, est être à l’écoute des gens et répondre à leurs désirs selon les priorités. Mais ce sont les circonstances historiques qui entraînent des différences entre les pays en fonction de leurs expériences passées. Peut-être que ce chapitre, pour vous et pour d’autres, n’est qu’une étape historique », conclua le ministre marocain.
Pour rappel, la Constitution marocaine de 2011 est claire et catégorique : le Maroc est « un État musulman souverain ».
No comment!
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