Ce vendredi 22 novembre au Théâtre Mohammed V de Rabat, c’était l’avant-dernière soirée du festival international « Visa For Music ». Devant un public jeune et moins jeune, le quatuor franco-marocain « Ouled El Bled » a dévoilé des morceaux inédits de la musique spirituelle marocaine des Hamadcha.
Le maestro français Frédéric Calmès et la chanteuse marocaine Dalal El Bied ont débuté le show par la célèbre chanson marocaine « Moul Hanout » (l’épicier), un véritable hommage à l’un des hommes les plus importants au Maroc, affirme-t-on.
Puis c’était le tour de la poésie andalouse chantée avec la voix magique de Dalal et accompagnée du Maestro. Ce dernier a surpris l’audience par sa maîtrise de la langue arabe et de cette poésie qui remonte aux temps anciens.
L’interprétation de « Lalla Aicha », la Reine des esprits a été une véritable découverte de la musique soufie des Hamadcha par le public Rabati et les spectateurs étrangers qui ont fait le déplacement pour assister au show du groupe « Ouled El Bled » (Les enfants du pays). En bref, la confrérie Hamadcha et son expression musicale étaient à l’honneur et ils ont envouté les spectateurs, dont certains sont entrés en transe.
Pour rappel, la musique spirituelle des Hamadcha au Maroc est une musique soufie pratiquée par la confrérie des Hamadcha, fondée par Sidi Ali Ben Hamdouch au XVII ème siècle.
C’est une musique authentique réputée pour son caractère intense et mystique, mêlant chants, rythmes tout en utilisant des instruments spécifiques.
Les cérémonies Hamadcha, souvent appelées « Lila » ou « hadra » qui provoquent des transes chez les participants, permettant ainsi de se connecter avec le divin, d’exprimer des dévotions, ou de guérir spirituellement. La musique alterne entre des rythmes lents et rapides, accompagnés de chants incantatoires, qui évoquent un état d’extase spirituelle.
Les Hamadcha sont particulièrement actifs dans des villes marocaines comme Fès, où la tradition est encore vivante.
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