Des bruits dans des chancelleries européennes courent déjà, à la veille de la visite d’État du président Emmanuel Macron du 28 au 30 octobre à Rabat. Ainsi on s’attend à ce qu’un accord d’acquisition d’avions long et moyen courrier Airbus par la compagnie Royal Air Maroc (RAM) soit signé à cette occasion de grandes retrouvailles.
Avec son siège social à Toulouse, Airbus y fait l’assemblage final de la famille A320, ainsi que l’A330, A350 et A380.
La RAM comme Ethiopian Airlines se trouvent « parmi les victime des retards de livraisons de Boeing et autres problèmes techniques qui perturbent gravement leurs plans d’expansion, selon Jeune Afrique.
En fait l’américain Boeing n’arrive pas à sortir de « la zone de turbulences », avec une grève qui se prolonge dans ses usines et des résultats financiers en baisse au troisième trimestre 2024, ajoute la même source.
La RAM subit de plein fouet les effets de cette crise et les retards de livraison des avions commandés paralysent le renouvellement de sa flotte. Ainsi le transporteur national voit ses projets de développement à l’international compromis, notamment pour desservir l’Amérique du Nord et l’Afrique subsaharienne.
N’oublions pas que dans la perspective de la Coupe d’Afrique des nations 2025 et de la prochaine Coupe du monde de football 2030, que le Maroc accueillera, « les défaillances de Boeing » pourraient affecter les choix du pavillon national au cours de ses prochains appels d’offres… et dans ce contexte Airbus pourrait tirer profit de l’affaiblissement de Boeing.
Pour rappel, Royal Air Maroc dispose d’une cinquantaine d’avions en majorité des Boeing, notamment Boeing 737 – 800 et quelques Dreamliners. La direction de la RAM a promis récemment de « multiplier par 4 » le nombre de ses avions d’ici 2030, afin de répondre aux besoins de l’événement de la Coupe du monde de football.
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