Face une compétition internationale de plus en agressive, la capacité des pays africains à adopter dans différents secteurs l’intelligence artificielle (IA), pourrait jouer un rôle déterminant dans leur développement. Et malgré ses potentialités, l’Afriqur souffre encore d’inégalité en matière d’infrastructures et de compétences technologiques, relève le think tank britannique ‘Oxford Insights’, dans son dernier rapport (2023).
Le Maroc se classe cinquième parmi les pays africains en termes de préparation à l’IA et 88ème au niveau mondial, notamment avec un score de 43,34 sur 100, loin derrière, l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud et l’Egypte.
À noter, avec un score moyen de 31,6 points sur 100, le continent africain est loin derrière les États-Unis, qui dominent le classement avec 84,8 points.
Cet écart important est principalement dû au manque d’infrastructures numériques, aux capacités technologiques limitées et à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans les domaines de pointe en Afrique, souligne le think tank.
L’indice évalue, en effet, divers critères, tels que la stratégie nationale en matière d’IA, l’infrastructure technologique, la disponibilité des talents, l’investissement en recherche et développement, ainsi que les politiques éthiques.
Voici les points essentiels d’Oxford Insights concernant le développement de l’IA en Afrique :
- Stratégies nationales d’IA : Plusieurs pays africains, comme le Rwanda et le Sénégal, ont publié des stratégies nationales d’IA avec le soutien d’agences de coopération. Le Rwanda est devenu le premier pays à faible revenu à publier une telle stratégie.
- Divides numériques et infrastructure : Il existe un écart numérique significatif entre les groupes de revenus et les régions. Les pays à faible revenu manquent souvent d’une infrastructure solide en matière de données, ce qui peut entraîner une dépendance à la technologie étrangère.
- Collaboration internationale : En 2023, la collaboration internationale sur la gouvernance et l’éthique de l’IA a augmenté, avec des sommets internationaux et des cadres proposés comme les Principes directeurs internationaux du G7.
- Défis et opportunités : Bien que l’IA générative offre des promesses pour les pays à faible revenu, des défis comme les disparités linguistiques et les biais doivent être surmontés pour favoriser un progrès équitable et inclusif.
Selon la même source, malgré les défis, il y a des efforts significatifs pour intégrer l’IA dans le développement économique et social en Afrique.
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