La crise de Gaza risque de s’internationaliser en débordant sur le Liban voisin. Et pour cause, après le tir de roquette qui a tué 12 enfants et adolescents samedi, Israël a promis de répliquer contre le Hezbollah, qui nie être l’auteur de l’attaque. La communauté internationale appelle à éviter l’escalade, notamment au Liban.
Au lendemain de la frappe sur un terrain de foot qui a causé la mort de douze enfants et adolescents de 10 à 16 ans sur le plateau du Golan, la tension a monté, dimanche 28 juillet, entre Israël et le Hezbollah. Ce tir de roquette a atteint, samedi, le village druze de Majdal Shams, au nord-est du pays, sur le plateau du Golan annexé par Israël en 1967. Il a aussi blessé 30 autres jeunes. Un autre, âgé de 13 ans, est porté disparu.
+ Le Hezbollah nie être l’auteur du tir +
Israël accuse le Hezbollah d’en être l’auteur. Le mouvement chiite réfute toute responsabilité. Après avoir revendiqué dans la journée des tirs de roquettes sur des sites militaires israéliens, il a dit « n’avoir absolument rien à voir avec cet incident et dément catégoriquement toutes les fausses allégations à ce sujet ».
« Contrairement à ses démentis, le Hezbollah est l’entité qui est responsable sans équivoque de ce massacre », a déclaré, dimanche, le ministère israélien des Affaires étrangères, cité par l’AFP.
Une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes, d’après Israël. Washington lui impute aussi cette attaque « horrible ». « Cet attentat a été perpétré par le Hezbollah libanais. Il s’agissait de leur roquette, lancée depuis une zone qu’ils contrôlent », a déclaré une porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis .
+ Réplique israélienne annoncée et risque d’escalade +
En retour, Israël a promis, dimanche, de frapper de « frapper l’ennemi avec force ». Le Hezbollah « paiera », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. L’armée israélienne a mené des raids aériens dans la nuit de samedi à dimanche contre plusieurs localités du sud du Liban et une localité dans la plaine de la Bekaa, selon des sources libanaises. Le Hezbollah a commencé à évacuer des sites sensibles en prévision d’attaques.
Soutenu financièrement et militairement par Tehran, le groupe est puissamment implanté dans la plaine de la Békaa, frontalière de la Syrie, ainsi que dans le sud du Liban d’où il mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël depuis le début de la guerre à Gaza il y a près de dix mois.
Toute la journée, les réactions internationales se sont multipliées. Ils invitent à éviter une escalade. Le Liban a appelé dimanche à une « enquête internationale » après cette frappe.
Le pays craint une extension plus large du conflit à son territoire et un embrasement en pleine guerre dans la bande de Gaza.
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