Esclavage – Exploitée et torturée la femme de ménage « Kenza » a été obligée de subir des opérations chirurgicales afin de se remettre sur pied

Drame. L’autorité médicale chargée de surveiller l’état de santé de la femme de ménage « Kenza » âgée de 27 ans, de Sidi Hajjaj à Settat, dont l’histoire s’est répandue sur les réseaux sociaux, comme une traînée de poudre, a confirmé qu’elle a subi vendredi « une opération chirurgicale à la main droite », qui a duré trois heures.

Indiquant que « la victime devra subir une autre opération au niveau du nez, qui à son tour a subi des fractures », les médecins ont noté que pendant un certain temps la zone susmentionnée souffre d’une inflammation et de gonflement, et jusqu’à ce que son nez revienne relativement à sa taille normale, a rapporté le site arabophone Hespress.

« Elle pourrait quitter l’hôpital d’ici la fin de la semaine, mais elle reviendra pour surveiller et évaluer son état de santé », a précisé la source médicale. La jeune dame a subi d’autres examens médicaux afin de dresser « un rapport détaillé » sur son étatde santé afin qu’elle puisse l’adresser à un Docteur, qui lui remettra un certificat pour l’aider dans ses démarches auprès de la Justice.

+ L’origine de l’histoire d’une souffrance quotidienne +

Kenza raconte que la famille qui l’employait comme aide ménagère, depuis janvier dernier, n’a ménagé aucun effort « pour la harceler chaque jour, la brutaliser et l’affamer… », ce que les médecins ont confirmé d’ailleurs. Ils ont relevé qu’il y avait des traces de violences et de coups de bâton remontant à une période relativement ancienne, ajoute la même source.

La victime raconte que sa vie était « normale » et qu’elle allait à l’école comme toutes les filles de son bled, avant que le mari de sa sœur ne lui propose « un travail bien payé » chez cette terrible famille, dont le nom n’a pas encore été dévoilé.

Lors de son embauche, se rappelle-t-elle, le premier mois a été « calme », avant que ladite famille ne décide d’enlever le masque et de commencer à « la maltraiter » pour de simples futilités.

+ Kenza a pu s’échapper de son Enfer grâce à l’aide d’un taxi-driver +

Kenza s’est échappée de chez employés qui la retenaient « en otage » pendant six mois, avant de révéler « le calvaire » qu’elle a vécu chez cette famille aisée et qui rappelle une époque révolue, dit-elle.

« Je réclame mes droit…Je me sens meurtrie…Ils m’ont tellement agressé… » C’est ce que Kenza a dit quelques minutes avant de commencer à pleurer devant la caméra, précise Hespress.

Il semblerait que c’est grâce à la bienveillance d’un chauffeur de taxi qu’elle a été arrachée aux griffes de cette sombre famille qui ressemble aux « Thénardiers » de l’œuvre de Victor Hugo, « Les Misérables ». Ils ne lui ont pas épargné « le sommeil par terre » ni « le régime sec d’un repas par jour », sans oublier les insultes quotidiennes, affirme Kenza.

Le taxi-driver l’amené chez les Gendarmes afin de déposer sa plainte et demander à ce que justice soit faite.

Affaire à suivre…

Article19.ma