Les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra se doteront d’un réseau express régional RER, dont les travaux seront menés parallèlement au projet de la ligne à grande vitesse.
Dotés des services de bus et de tramway et, depuis le 1er mars, de busway pour Casablanca, les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra bénéficieront bientôt des services d’un RER (réseau express régional), dont la mise en service libérera la capacité sur les réseaux classiques et contribuera à décongestionner les routes, selon le site casablancais medias24.com
Ce projet a été mis sur les rails par l’Office national des chemins de fer (ONCF) à la demande des deux régions, qui ont exprimé la volonté de développer un réseau de proximité, de type RER, ajoute la même source.
+ Deux grands projets ferroviaires menés en parallèle +
Ce projet sera réalisé en parallèle du projet de la LGV. « On fera d’une pierre deux coups. On va réaliser la LGV et le RER en même temps », a déclaré Mohammed Smouni, directeur général adjoint de l’ONCF, lors d’un événement organisé fin janvier dernier par l’Association des centraliens et Supélec du Maroc.
« Lors de nos discussions avec les deux régions, la question du financement s’est posée. On finira par trouver une solution, mais on s’est mis d’accord sur le fait de profiter du projet de la LGV pour entamer également celui du RER. On touchera aux installations ferroviaires existantes et au fonds en exploitation. Autant profiter de l’occasion pour mener une vision globale », a-t-il expliqué.
« Cette fois, ce ne sera pas du bricolage », a assuré Mohammed Smouni. « Nous avons réalisé ce projet en mass transit, comme il se doit. Lorsque le réseau classique actuel sera soulagé, il faudra l’upgrader à un certain niveau pour en améliorer la performance et pouvoir mettre en place un RER sur les deux régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra ».
En ce qui concerne l’itinéraire dans les deux régions: à Casablanca-Settat, le RER devra relier la ville de Mohammedia à Nouaceur, avec une desserte cadencée vers l’aéroport Mohammed V, une nouvelle liaison ferroviaire vers le nouveau stade de Casablanca à Benslimane, et le renforcement des dessertes vers Settat et El Jadida.
En termes de cadences, « on aura des trains toutes les 7 minutes et 30 secondes et 15 minutes, selon les trajets ». Dans le détail, sur l’axe Casablanca, la cadence de passage sera d’un train toutes les 15 minutes entre Mohammedia Facultés et Nouaceur, et entre Casa-Port et Nouaceur. Entre Casa-Voyageurs et le hub Nouaceur, elle sera d’un train toutes les 7 minutes et 30 secondes.
Pour ce qui est de la navette vers l’aéroport de Casablanca, elle sera effectuée toutes les 15 minutes, et toutes les 30 minutes sur l’axe Casablanca-Settat et Casablanca-El Jadida.
En ce qui concerne la région de Rabat-Salé-Kénitra, le RER, qui démarrera à Kénitra, ira jusqu’à Skhirat en desservant les villes de Salé, Rabat, Témara et Ain Attig, avec une desserte toutes les 15 minutes.
Les trains navettes entre Casablanca-Rabat et Kénitra seront maintenus, à raison de deux trains par heure, et un train toutes les 30 minutes pour le train navette entre Kénitra et Sidi Kacem.
+ Quatre lignes RER au total +
Au total, « on aura trois lignes au niveau de la région de Casablanca-Settat », a souligné Mohammed Smouni. « Une qui reliera Benslimane à l’aéroport de Casablanca, une seconde qui ira de Mohammedia jusqu’à Casa-Port en passant par Zenata, Aïn Sebaâ et Bernoussi, et une troisième depuis Casa-Port ».
Dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, on ne parle que d’une seule ligne. Et pour accompagner le déploiement de cette nouvelle ligne, une quarantaine de nouvelles gares seront construites.
Sur le volet trafic, l’ONCF table sur 180.000 passagers par jour à l’horizon 2030 dans la région de Casablanca-Settat, selon les études réalisées sur la base du Plan de développement urbain (PDU).
« On projette d’avoir 41 à 53 millions de déplacements par an. Cela dépendra du prix du RER », a expliqué Mohammed Smouni. « En termes de part de marché, elle représentera 27% à 32% en voyageurs-kilomètre. »
À Rabat-Salé-Kénitra, « on prévoit 150.000 passagers par jour à l’horizon 2040. On table également sur une part de marché de 37% en voyageurs-kilomètre. Ce n’est pas négligeable pour avoir un transport en site propre, avec un minimum de service correct », a-t-il ajouté. Sur cet axe, le parcours moyen RER représentera plus de deux fois celui des autres transports en commun en site propre.
Au niveaux de l’impact du projet sur l’environnement, un RER est l’équivalent de 1.300 voitures, ce qui implique une faible consommation en énergie et une émission réduite de CO2 par rapport à la voiture. Cet outil d’aménagement du territoire contribuera également harmonieusement au déploiement de nouvelles zones d’activité et de résidence dans les deux régions, précise Médias24.
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