Un différend sur la technologie de l’énergie solaire concentrée (CSP) est à l’origine d’années de retards dans le plus grand projet solaire prévu au Maroc, suite à des problèmes dans une autre centrale importante qui ont causé de longues fermetures, selon l’agence Reuters.
Le Maroc a certains des objectifs d’énergie verte les plus ambitieux de tous les pays en développement, visant à ce que les énergies renouvelables représentent 52 % de la capacité installée d’ici 2030, contre 37,6 % aujourd’hui, principalement grâce à des investissements dans les centrales solaires et éoliennes.
Cependant, il est déjà à la traîne sur l’énergie solaire, avec seulement 831 mégawatts (MW) installés jusqu’à présent par rapport aux 2 000 MW prévus pour 2020. Le vent a fait partie du déficit, mais les centrales au charbon polluantes sont toujours la plus grande production, précise Reuters.
La construction n’a même pas commencé sur l’usine Noor Midelt I prévue de 2 milliards de dollars, 800 MW, qui devait commencer à fonctionner cette année, après que le ministère de l’Énergie et l’opérateur du réseau ONEE ont rejeté la technologie CSP proposée, ont déclaré les sources.
L’agence d’État pour l’énergie MASEN a attribué le contrat de développement de Noor Midelt I en 2019 à un consortium dirigé par EDF Renouvelables.
Il a demandé que l’usine dispose à la fois de la technologie photovoltaïque (PV), qui est moins chère mais a peu de capacité à stocker de l’énergie, et de CSP, qui est plus chère mais continue d’alimenter le réseau pendant des heures après la tombée de la nuit.
Cependant, après l’attribution du contrat, ONEEE et le ministère de l’Énergie ont déclaré qu’ils n’accepteraient d’acheter l’électricité que si MASEN abandonnait CSP pour le photovoltaïque ou passait du stockage thermique de l’énergie au sel aux batteries, ont déclaré les sources.
MASEN et le réseau ont finalement signé un accord d’achat d’électricité, mais il y a encore des discussions entre MASEN et le consortium de développement sur les spécifications technologiques, selon la même source.