Kiosk – Énergie verte – Le bilan exemplaire du Maroc (Média)

Le Maroc exporte des quantités importantes d’énergie verte vers l’Europe, il a donc toutes les raisons d’étendre ses investissements existants dans ces sources d’énergie pour renforcer cette relation, d’autant plus que l’Europe elle-même s’éloigne des combustibles fossiles, selon le site d’info realcleardefense.com.

Le Maroc a profité de son approvisionnement en soleil toute l’année, de ses immenses espaces ouverts pour investir dans des infrastructures de toutes sortes et de son accès à d’abondants investissements européens pour le développement, souligne la même source.

Compte tenu de cette richesse naturelle, le pays dispose de nombreuses terres non aménagées qui peuvent facilement être utilisées pour des parcs solaires et éoliens qui nécessitent dix fois la superficie nécessaire aux projets de charbon et de gaz naturel.

Certes, pour que cette ambition marocaine devienne l’un des principaux fournisseurs d’énergie verte de l’Europe, plusieurs décisions économico-politiques doivent être mises en place, une fois que cela se produira, les synergies ainsi réalisées pourront propulser le Maroc au rang de l’un des principaux fournisseurs européens d’énergie verte.

+ Coopération dans le domaine des sources d’énergie renouvelables +

Le Maroc importe actuellement près de 90 % de son énergie, de sorte que le coût de ces importations, en particulier dans le contexte de sa richesse naturelle, de sa proximité avec l’Europe et de la forte augmentation de la demande européenne en énergie verte, est clairement un facteur majeur dans la recherche d’investissements verts. En fait, il prévoit de construire le plus grand projet solaire concentré au monde, le complexe solaire Noor Ouarzazate.

D’ici 2030, elle prévoit de produire 52 % de sa propre électricité nationale à partir d’énergies renouvelables et a déjà obtenu un engagement de l’UE dans des programmes totalisant 688,6 milliards de dollars pour soutenir sa transition vers l’énergie verte, dans l’espoir évident qu’une grande partie de cette énergie soit ensuite exportée vers l’Europe.

Ses projets ne visent pas non plus à se connecter davantage aux récents projets européens. Déjà en 2016, le Maroc avait signé une déclaration commune avec le Maroc pour une future coopération dans le domaine des sources d’énergie renouvelables. Mais plus tôt encore, en 2009, le Maroc avait déclaré son intention de réduire sa consommation d’énergie fossile à 42 % et est en passe d’atteindre cet objectif pour 2030.

Les partenariats du Maroc avec l’Europe dans le domaine des énergies renouvelables prennent déjà forme, car le pays vise à exporter de l’électricité verte vers le Royaume-Uni. Le plan est de construire un câble sous-marin le reliant à l’Espagne, puis à travers les eaux territoriales de l’Espagne et de la France, qui s’étendrait ensuite jusqu’au Royaume-Uni d’ici 2030.

Grâce à ces efforts et à l’impact correspondant du changement climatique, les observateurs européens se rendent compte que le Maroc joue déjà un rôle pionnier dans la fourniture d’énergie verte et que ce rôle va presque certainement s’étendre tout au long de cette décennie.

En outre, l’exemple du Maroc peut et amènera probablement d’autres États, notamment en Afrique, à imiter son exemple. À leur tour, ce processus et cette voie dans lesquels le Maroc s’est engagé montrent que les solutions au défi de plus en plus urgent du changement climatique doivent de plus en plus être considérées comme exigeant une coopération régionale et transrégionale à travers des investissements et des projets à grande échelle comme ceux mentionnés ci-dessus.

+ Investissements marocains écologiques +

Une grande partie du territoire où les investissements du Maroc ont lieu ou auront lieu se trouvent dans la partie de son territoire du Sahara. Ce territoire fait l’objet d’un long différend avec l’Algérie, qui soutient le Front Polisario sécessionniste.

Le Sahara n’est pas seulement le sujet de tensions régionales de longue date, mais il est également devenu lié à des rivalités plus vastes au Moyen-Orient, par exemple entre l’Iran et Israël. L’Iran veut saper le Maroc en raison de ses liens avec Israël, qui lui fournit également des armes, ainsi que de ses liens globalement pro-occidentaux.

Comme l’observe un rapport récent, « Téhéran utilise le Sahara pour faire pression sur la position du Maroc à l’égard de l’Iran, soutenir l’Algérie et aider les activités africaines du Hezbollah et l’influence de Téhéran en Afrique du Nord ».

A cet égard, le Front Polisario, a accusé, avec le soutien de l’Algérie et de l’Iran, que le Maroc « occupe illégalement » ce territoire.

Les témoignages de plusieurs observateurs de l’ONU contestent cette accusation et citent les investissements marocains écologiques à grande échelle au Sahara et l’amélioration qui en découle de l’économie globale et de l’environnement de la région dans le cadre de la défense du Maroc.

Par conséquent, les efforts du Maroc pour encourager les investissements européens à grande échelle dans ces projets sur son territoire participent clairement d’un motif politique, à savoir obtenir le soutien européen en tant que fournisseur fiable à grande échelle d’énergie verte et pour contrer l’Iran.

Néanmoins, les activités du Maroc en matière d’énergie verte méritent d’être imitées. L’altruisme n’a pas remplacé l’intérêt personnel comme motivation principale de la politique mondiale, mais si la fourniture d’énergie verte aux clients nationaux et étrangers favorise des résultats rentables pour les deux parties et que les menaces posées par une dépendance excessive aux combustibles fossiles sont de plus en plus dangereuses, alors les activités du Maroc dans ce domaine domaine mérite notre attention et notre soutien, ajoute la même source.

Article19.ma