Droits humains – Mme Bouayach « La connaissance scientifique joue un rôle fondamental dans le processus de lutte contre l’extrémisme violent »

La Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme, Mme Amina Bouayach a expliqué lors de la troisième conférence internationale sur « Les connaissances scientifiques pour faire face à l’extrémisme violent » que la connaissance scientifique joue un rôle fondamental dans le processus de lutte contre l’extrémisme violent.

« La connaissance scientifique nous aide à identifier les éléments multidimensionnels et peut fournir un cadre standard pour aborder les problèmes et les causes profondes, apparentes et cachées, d’autant plus que le phénomène de l’extrémisme violent est souvent lié à des tendances d’égocentrisme et de rejet de l’autre, ainsi qu’au fanatisme », a affirmé Mme Bouayach.

Ajoutant que : « L’expansion des cercles d’intolérance, au-delà des frontières, et de violence basée sur le rejet d’individus ou de groupes, et parfois même de communautés, s’accroît, de jour en jour, en raison des transformations majeures que connaît le monde. Ce qui résulte à la grande expansion des guerres et des conflits, et malheureusement la diffusion de valeurs hostiles aux droits de l’homme ».

+ Différentes formes d’appels à la haine +

Me Bouayach souligné que : « L’universalité des droits de l’homme est en constante évolution, sa consolidation soulève pour nous la question de l’ampleur de la convergence des cultures qui constituent l’expression des droits de l’homme : elles ont en commun de devoir faire face chaque jour à des tensions identitaires, à diverses formes d’extrémisme violent et à la montée des discours d’exclusion et de haine ».

La présidente à également relevé que le monde est confrontés à des formes d’appels à la haine, à la polarisation et à l’extrémisme en ligne qui ne sont pas fondamentalement différents de leurs homologues hors Internet, et l’espace numérique et les systèmes d’intelligence artificielle, dont les plus importants sont :

• Contenu instantané ;

• Diffusion rapide du contenu ;

• Possibilité d’utiliser des identités anonymes ou fausses ;

• L’influence des dynamiques externes et le ciblage des groupes idéologiques ;

• Ensuite le caractère transnational d’Internet ;

Dans la mesure où les systèmes et les technologies contribuent à la circulation de l’information, ils contribuent également à la propagation de l’extrémisme violent, souvent accompagné de rumeurs et alimenté par des contenus fabriqués, des idées fausses, des discours de haine et des théories du complot qui peuvent se propager en quelques heures voire minutes :

• Il atteint de grands groupes, puis disparaît très rapidement ;

• Peut rester disponible pendant de longues périodes sur les réseaux ;

• Ils peuvent réapparaître sur d’autres réseaux et plateformes, et connaître de nouvelles vagues de propagation ;

• L’identité de celui qui le lance et de celui qui le gère peut rester inconnue ;

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