Mise au point – Marocains tués par les garde-côtes algériens: le CNDH condamne une atteinte flagrante au droit à la vie

Les réactions officielles de l’État marocains se poursuivent suite au meurtre, mardi 29 août soir, de deux jeunes marocains par les garde-côtes algériens. Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a dénoncé, dans un communiqué publié dimanche, l’utilisation par les forces algériennes de balles réelles contre des civils sans défense, alors qu’elles étaient censées apporter de l’aide à des personnes égarées en pleine mer comme l’exigent les normes internationales, ce qui constitue une atteinte flagrante au droit internationale en matière de droits de l’homme.

Dans ce sens, le CNDH s’est interrogé sur les raisons d’une telle attitude de la part des garde-côtes algériens, alors que les victimes n’étaient pas armées et ne représentaient aucun danger. D’autant plus que l’incident a eu lieu au niveau de frontières qui ne sont pas claires et dans une zone maritime qui n’est pas en conflit.

Soutien aux victimes

Le Conseil a également insisté que la famille de la victime Abdelali Mchiouer a le droit de récupérer le corps de ce dernier afin qu’elle puisse d’inhumer en toute dignité et selon les rites marocains.

Le CNDH s’est dit également surpris de la rapidité qui a marqué le procès d’Ismaïl Snabi, condamné à 18 mois de prison ferme par les autorités algériennes. Et de rappeler la légitimité des appels de sa famille à le libérer et à le livrer aux autorités marocaines.

Que justice soit faite

Le Conseil a indiqué qu’il veillera à ce que le survivant Mohammed Kissi et les familles des victimes puisse avoir recours à la justice, tout en exhortant le Parquet marocain a rendre publics les résultats de l’enquête qu’il a lancé samedi 2 septembre.

À noter que le CNDH a contacté son homologue algérien afin qu’Ismaïl Snabi, actuellement en détention en Algérie, puisse bénéficier de toutes les garanties d’un procès équitable et public, et que des observateurs étrangers puissent assister au procès.

Le CNDH avait dépêché une délégation dirigée par Mohamed Amarti, président de la Commission régionale des droits de l’Homme d’Oujda-Figuig, pour recueillir des éléments sur cet incident, et pour entendre le survivant, Mohammed Kissi et les familles des deux victimes, Bilal Kissi, dont le corps a été inhumé au Maroc et Abdelali Mchiouer, dont la dépouille se trouve toujours en Algérie.

Article19.ma