L’Arabie saoudite et les États-Unis ont tracé les grandes lignes d’un accord pour que Riyad reconnaisse l’État hébreu, en échange de garanties de sécurité américaines, d’une aide nucléaire civile et de concessions envers les Palestiniens, selon des responsables américains cités par le Wall Street Journal.
Alors que l’objectif est de conclure cet accord dans les neuf à douze prochains mois, les officiels interrogés par le WSJ se montrent à la fois optimistes et prudents quant à sa réalisation, rappelant que les détails pourraient se heurter à de nombreux obstacles. Les exigences de Riyad sont en effet élevées. Les Américains et les Israéliens sont frileux face à la perspective d’un programme nucléaire saoudien, même civil.
+ MBS a mis « la barre haut » sur La normalisation avec Israël +
Les conditions relatives aux Palestiniens, soit une solution à deux États et l’arrêt de l’annexion de la Cisjordanie, semblent peu réalistes, alors qu’Israël est dirigé par le gouvernement le plus à droite de son histoire et que les violences se multiplient depuis des mois dans les territoires occupés.
De son côté, le prince héritier et dirigeant saoudien Mohammad ben Salmane a mis la barre haut car la normalisation avec Israël, très impopulaire parmi les populations arabes et musulmanes, lui serait politiquement coûteuse.
Certes, les deux pays entretiennent des échanges non officiels, notamment économiques, mais une reconnaissance officielle d’Israël par l’Arabie saoudite, terre des deux premiers lieux saints de l’islam, donnerait une caution à la fois arabe et, d’une certaine façon, religieuse à l’existence de l’État hébreu, permettant ainsi à d’autres pays du Moyen-Orient de lui emboîter le pas.
Les révélations du WSJ interviennent après que le conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis Jack Sullivan a rencontré MBS à Djeddah, il y a deux semaines, dans le but d’intensifier les pourparlers autour de la normalisation. Le président Joe Biden a fait de l’accord saoudo-israélien une priorité de son mandat, avant de partir en campagne pour les élections de 2024.
Source: L’Orient le Jour
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